La nécessité de la technologie en ligne pour le football féminin
La nécessité de la technologie de but dans le football féminin
La récente controverse dans la Women’s Super League (WSL) a ravivé le débat sur l’utilisation potentielle de la technologie de but (GLT) dans le football féminin. Un incident survenu lors de la victoire de Chelsea (5-2) contre Tottenham Hotspur a encouragé Sonia Bompastor à appeler à l’implémentation de cette technologie. En effet, une frappe longue distance de l’attaquante des Spurs, Amanda Nilden, a été validée par l’arbitre Emily Heaslip, malgré les protestations de la gardienne de Chelsea, Hannah Hampton, qui affirmait avoir stoppé le tir avant qu’il ne franchisse la ligne. À ce moment, le score était de 1-1.
Après le match, Bompastor a déclaré : « Nous devons simplement aider les arbitres. D’après ce que j’ai vu du match, il est difficile de dire si le ballon était dans ou hors du but. Je pense qu’il est logique d’avoir la même technologie que dans le football masculin. Si la technologie est disponible, nous devrions l’utiliser. C’est une question de budget – cela coûte de l’argent, pour que nous apparissions professionnelles, nous devons avoir les mêmes outils que dans le football masculin. »
Historique de la technologie de but
La technologie de but a été introduite pour la première fois dans la Premier League en 2006, connue sous le nom de « Hawk-Eye », au stade de Craven Cottage, à Fulham. Cette technologie est devenue une norme dans le football masculin anglais et son utilisation s’est agrandie depuis.
Après un premier essai à Craven Cottage en 2006, la Premier League a transféré l’expérimentation au stade de Reading en 2007 pour son développement. Malgré les efforts continus de la Premier League pour intégrer la GLT, l’International Football Association Board (IFAB) a interdit son utilisation dans le football jusqu’à sa mise en œuvre permanente en 2012.
Actuellement, la GLT est adoptée dans la Premier League, la Bundesliga, la Serie A, le Championship, la Ligue 1 ainsi que certaines rencontres de l’Eredivisie. Malheureusement, le football féminin n’a pas bénéficié des mêmes avancées.
Récemment, la FIFA a permis l’utilisation de la GLT lors de la Coupe du Monde Féminine 2023, renforçant ainsi l’argument en faveur de son adoption permanente. Une penalty tirée par Lina Hurtig a été jugée avoir franchi la ligne lors de la séance de tirs au but entre la Suède et les États-Unis, la technologie confirmant que le ballon avait bien franchi la ligne par quelques millimètres, offrant une victoire méritée à la Suède.
Quand on débat de l’introduction de la GLT dans le football féminin, la réponse doit être un « oui » retentissant. Il subsiste des écarts significatifs entre les ligues de haut niveau masculines et féminines à travers le monde, notamment en ce qui concerne l’accès à la technologie. La GLT supprime toute ambiguïté, apportant une réponse claire et décisive aux questions de franchissement de ligne, ce qui est essentiel pour soutenir la croissance rapide et la professionnalisation du football féminin.
Encore un non pour le VAR
Le débat sur la GLT soulève également la question de savoir si la technologie de l’arbitre assistant vidéo (VAR) devrait être introduite dans le football féminin. Bien que le VAR soit mis en place pour assurer un processus d’arbitrage minutieux, il ne supprime pas la possibilité d’erreurs humaines. De plus, l’utilisation de cette technologie impose aux arbitres leur propre interprétation des règles, ce qui a souvent entraîné des controverses dans la Premier League.
Le processus de révision, souvent lent, ralentit le tempo excitant d’un match, laissant les fans en attente prolongée d’une décision. En fin de compte, bien que le VAR offre des avantages, comme des contrôles pour vérifier d’éventuels hors-jeu ou des fautes, son efficacité reste sujette à débat en raison des nombreux problèmes qu’il doit encore résoudre.
L’implémentation de la technologie de but dans le football féminin est essentielle pour garantir l’équité et la professionnalisation de ce sport en plein essor.