Ce jeudi soir, ceux qui ont décidé de zapper leur télévision pour suivre la demi-finale opposant la France à l’Espagne ont manqué un véritable spectacle footballistique, mêlant buts, intensité et émotions. Une rencontre qui restera gravée dans les mémoires, avec neuf réalisations au compteur, illustrant toute la passion et la tension d’une Ligue des Nations particulièrement animée.
Près d’un an après leur victoire à l’Euro, lors d’une finale mémorable face à l’Italie, les Bleus ont retrouvé leur pire cauchemar : l’Espagne. Dans cette demi-finale, les Espagnols ont rappelé aux Français leur difficulté à rivaliser lors des rencontres décisives face à la Roja, qui leur a infligé deux défaites en demi-finale lors des onze dernières confrontations à ce stade de la compétition. La France, qui espérait poursuivre sa quête de titre, devra désormais se contenter d’un simple match pour la médaille en chocolat face à l’Allemagne, lors d’une rencontre qui se jouera à la MHPArena, tandis que l’Espagne vise un troisième trophée en deux ans.
Un début de match dynamique et engagé
À peine cinq jours après avoir célébré leur première victoire en Ligue des Champions, le début de cette demi-finale n’a pas laissé place à l’ennui. Les deux équipes ont rapidement mis du rythme et de la vie dans cette rencontre, avec une intensité palpable. Marc Cucurella a été hué par un public allemand, toujours aussi fidèle à son équipe, tandis que Lamine Yamal a commencé à faire étalage de ses talents, dynamisant le jeu espagnol. Les Bleus, eux, ont cherché à imposer leur jeu avec un quatuor offensif composé de Dembélé, Mbappé, Olise et Doué, tentant de percer une défense espagnole vigilante et organisée.
Une première mi-temps équilibrée mais sans but
Les Français ont tenté leur chance à plusieurs reprises, notamment avec Theo Hernandez (12e) ou Dembélé (17e, 31e, 37e), sans parvenir à concrétiser. De leur côté, les Espagnols ont profité d’un début de match plus incisif pour ouvrir le score, après une erreur défensive française. Dans la 22e minute, Nico Williams a exploité une passe en profondeur de Mikel Oyarzabal pour ouvrir le score, s’appuyant sur la défense française pour se défaire de Konaté. Quasiment simultanément, Merino a doublé la mise dans la foulée, en combinant avec Williams pour faire vaciller le camp français (2-0, 25e). La première période aurait pu s’aggraver si l’arbitre n’avait pas annulé un troisième but espagnol pour hors-jeu, mais la tendance était déjà claire : la Roja prenait le dessus avec une maîtrise collective et une efficacité redoutable.
Une domination espagnole et une réaction française
Après la pause, l’Espagne a continué à faire trembler la défense tricolore, souvent trop fébrile, notamment sur des centres ou des contre-attaques rapides. La pression a fini par payer à la 54e minute, lorsque Rabiot a commis une faute sur Yamal dans la surface, provoquant un penalty transformé avec calme par le jeune Barcelonais (3-0). La suite a été une démonstration de la jeunesse et du talent espagnol, avec Pedri (55e) et Nico Williams (55e) qui ont enfoncé le clou, laissant Maignan impuissant face à la vitesse et la technique des Blaugranas. La crainte d’un score historique s’est installée, d’autant que Yamal a inscrit un doublé à la 67e minute, en profitant d’un ballon mal repoussé par la défense française (5-1).
Une lueur d’espoir pour la France
Malgré cette défaite écrasante, les Bleus n’ont pas baissé les bras. En première sous le maillot français, Rayan Cherki a offert une bouffée d’espoir en inscrivant un but magnifique d’un tir enroulé du gauche, réduisant la marque à 5-2 (79e). Peu après, Malo Gusto, en centrant fort, a contraint un défenseur espagnol à marquer contre son camp (5-3, 84e). Enfin, dans les dernières minutes, Kolo Muani a inscrit un but salvateur en reprenant un centre de Cherki dans le temps additionnel (90e+4), offrant une fin de match plus encourageante. Toutefois, le temps additionnel n’a pas permis aux Bleus de réaliser l’impossible remontée, et l’Espagne a pu souffler, se dirigeant vers une troisième victoire en deux ans dans cette compétition.
Les enseignements d’une soirée riche en émotions
Ce match restera comme une démonstration de la force collective espagnole, mais aussi comme un rappel brutal pour la France, qui devra analyser ses faiblesses défensives et son inefficacité offensive lors des prochaines échéances. La confrontation a également mis en lumière la jeunesse et le potentiel de certains joueurs espagnols, comme Yamal ou Pedri, qui continuent à faire vibrer le football international. La prochaine rencontre entre ces deux géants du football européen s’annonce déjà comme un rendez-vous à ne pas manquer, notamment lors de la Coupe du Monde 2026, où éviter l’Espagne en demi-finale pourrait devenir une priorité pour la France.

La composition de l’Espagne : Simón – Porro, Le Normand (Vivian, 77e), Huijsen, Cucurella – Zubimendi, Pedri (Ruiz, 64e), Merino (Gavi, 90e) – Yamal, Oyarzabal (Aghehowa, 77e), Williams (Olmo, 64e). En face, la France alignait Maignan dans les buts, avec Kalulu (Gusto, 63e), Konaté, L. Hernandez (72e), T. Hernandez en défense, et un milieu avec Koné, Rabiot. L’attaque comprenait Dembélé (76e), Olise (63e), Doué (63e) et Mbappé en pointe.
Une soirée riche en rebondissements, où l’Espagne a confirmé sa supériorité face à une équipe de France qui devra rapidement se relever pour continuer à rêver de grands titres internationaux.









