En juin 2017, Liverpool a déboursé près de 44 millions d’euros pour s’attacher les services de Mohamed Salah, un transfert qui a failli ne jamais se concrétiser. Jurgen Klopp, alors entraîneur des Reds, était initialement enclin à privilégier un autre joueur avant d’être convaincu par les analyses des données internes du club.
Un choix presque manqué pour Klopp
À l’été 2017, Mohamed Salah, âgé de 25 ans, n’était pas encore la star incontestée qu’il est devenu aujourd’hui à Liverpool. Après un transfert de 13 millions d’euros en provenance de Bâle vers Chelsea, il avait limité ses apparitions en Premier League à seulement six titularisations avant d’être prêté à la Fiorentina puis à la Roma, où il signe définitivement en 2016.
Klopp voyait plutôt d’un bon œil la venue de Julian Brandt, un ailier allemand qu’il connaissait bien, évoluant à l’époque dans le championnat national. Selon Ian Graham, ancien directeur de la recherche à Liverpool, ce dernier avait une préférence naturelle pour Brandt en raison de sa connaissance du marché allemand et de la Bundesliga.
L’argument décisif des données analytiques
Ce sont les données collectées par l’équipe analytique de Liverpool qui ont finalement convaincu Klopp. Mohamed Salah apparaissait alors comme « le meilleur ailier jeune en Europe », surpassant Brandt selon ces critères. De plus, la situation financière délicate de la Roma laissait supposer une opportunité de transfert à un prix raisonnable.
Ian Graham explique : « Jurgen Klopp a ouvert le débat honnêtement, prêt à être convaincu. On lui a montré que Salah était supérieur, notamment parce qu’il pouvait jouer à la fois en avant et sur les ailes, un poste clé à pourvoir pour Liverpool à ce moment-là. »
Un transfert symbole de succès et d’évolution
Depuis son arrivée à Anfield, Mohamed Salah est devenu l’un des joueurs les plus marquants de l’histoire du club. Comptabilisant 243 buts et 109 passes décisives en 393 apparitions, il a contribué aux succès majeurs de Liverpool, notamment en Ligue des champions, Premier League, FA Cup, League Cup et Coupe du monde des clubs.
À 32 ans, il réalise la meilleure saison de sa carrière avec 32 buts et 22 passes décisives en 44 matchs toutes compétitions confondues. Cette performance exceptionnelle rapproche Liverpool d’un deuxième titre de champion d’Angleterre consécutif, à 12 points d’avance sur Arsenal avant les huit dernières journées.
L’impact durable de Salah à Liverpool
Salah, surnommé « le roi égyptien », incarne désormais un modèle au sein de l’effectif et un élément clé des ambitions de Klopp sur la scène européenne et nationale. Tandis que Julian Brandt poursuit une carrière solide en Bundesliga, notamment à Leverkusen et Dortmund, il n’a pas atteint les sommets que le prodige égyptien a franchis avec les Reds.










