Keir Starmer refuse de reculer sur le régulateur du football

Keir Starmer maintient ses décisions sur un nouveau régulateur du football malgré des conflits d'intérêts apparents.
Royaume-Uni

Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, ne reculera pas sur ses décisions concernant la création d’un nouveau régulateur du football, malgré des inquiétudes concernant des conflits d’intérêts apparents en raison de sa passion pour le sport.

La pression monte autour de Starmer

Starmer fait face à une intensification du contrôle sur son rôle après avoir accepté des invitations à des matchs de foot de la part de personnalités influentes du monde du football, qui cherchent à minimiser les pouvoirs du nouvel organisme. Au cours de la saison précédente, six clubs de la première division ont payé 9 500 € pour ses places, tandis que la Premier League lui a offert cinq billets d’une valeur de 3 000 € pour assister aux matchs d’Arsenal, ainsi que quatre billets évalués à 4 000 € pour un concert de Taylor Swift.

Keir Starmer célèbre le deuxième but d'Arsenal lors d'un match contre Wolverhampton.

Les critiques et avertissements

Les membres du Parti conservateur ont exprimé des préoccupations concernant ce qu’ils appellent un « conflit d’intérêts ». Selon un porte-parole, « les ministres qui acceptent des dons substantiels ne devraient pas également apporter des modifications fondamentales à la réglementation. C’est du bon sens ». La situation soulève des questionnements sur le rôle de Starmer dans l’élaboration de nouvelles règles qui pourraient affecter le football au Royaume-Uni.

Gary Neville met en garde contre les histoires alarmantes créées par la Premier League.

Les préoccupations des clubs plus petits

Les inquiétudes grandissent parmi certains petits clubs qui craignent une réduction des capacités du nouvel organisme à réduire l’énorme écart financier existant avec les plus grands clubs. Ils redoutent que, lorsque le projet de loi sur la gouvernance du football sera publié le mois prochain, il n’inclue pas de clause cruciale permettant au régulateur de redistribuer des centaines de millions d’euros sous forme de « paiements parachute », actuellement réservés à quelques clubs relégués.

Charlie Methven, PDG de Charlton Athletic, exprime des préoccupations sur le conflit d'intérêts.

Une législation en attente

Lors de la publication initiale de la législation sous le gouvernement conservateur, les paiements parachute avaient été exclus du « mécanisme de sauvegarde » qui pourrait être déclenché si les ligues échouent à s’accorder sur un règlement financier. Les députés travaillistes, alors dans l’opposition, avaient proposé un amendement autorisant le régulateur à inclure ces paiements, mais il reste incertain si le nouveau gouvernement maintiendra cet engagement.

Keir Starmer et sa femme Victoria Starmer à la finale du Championnat d'Europe UEFA 2020.

Déclarations officielles

Des sources gouvernementales affirment que Starmer n’a pas discuté avec la secrétaire à la culture, Lisa Nandy, au sujet du projet de loi et qu’aucune décision n’a encore été prise sur l’étendue des pouvoirs financiers du régulateur. Un porte-parole du Département de la Culture, des Médias et du Sport a déclaré que le projet de loi établira un nouveau régulateur indépendant du football qui remettra les supporters au cœur du jeu et traitera les problèmes fondamentaux de gouvernance.

Réaction de Gary Neville

Gary Neville, ancien international anglais et supporter du Labour, a averti que la Premier League créait des « histoires alarmistes » à propos du régulateur et qu’elle tenterait de « l’intimider ». Cependant, il a défendu Starmer, affirmant que sa présence dans une loge d’hospitalité pour regarder Arsenal ne devrait pas être source de controverse.

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