Ancien pilier de l’équipe d’Angleterre et vainqueur de la Coupe du monde de rugby en 2003, Julian White a troqué le rugby contre la vie à la ferme. Il a disputé 51 sélections avec l’équipe nationale et a évolué avec les Leicester Tigers. Aujourd’hui, il consacre ses journées à s’occuper d’un troupeau de 600 moutons et de 90 vaches sur Crabtree Farm, en Leicestershire, qu’il exploite avec sa partenaire Sara et leurs trois enfants.
Âgé de 52 ans, White est désormais plus souvent aperçu sur sa ferme expansive que sur les terrains de rugby. Sa vie, loin des stades, est désormais centrée sur l’agriculture et la gestion de ses bêtes.
En 2004, il a reçu la médaille MBE pour ses services au rugby à XV.
Dans un entretien accordé au Telegraph plus tôt cette année, White est revenu sur sa décision de se lancer dans l’agriculture. « C’était fantastique à Leicester, mais j’ai commencé à penser à la vie après le rugby », a-t-il expliqué.
Il raconte qu’il a loué un champ et élevé quelques moutons au départ, et que ne faire qu’une chose — le rugby — n’était pas sain.
Il a aussi évoqué les préjugés des agriculteurs locaux, qui restent prudents à son égard en raison de son passé sportif: « Beaucoup d’entre eux sont assez méfiants. Et, parce que j’étais rugbyman, ils pensent que je suis multimillionnaire, mais ce n’est pas le cas. »
Malgré ces obstacles, White prend du plaisir dans son travail agricole, mais il ne cache pas les difficultés: « Il y a eu de gros revers. Nous avons connu la tempête surnommée Beast from the East pendant la période des agneaux et soudainement tous mes agneaux ont été gelés dans les enclos. Les inondations aussi, c’était difficile. »
Il décrit la pression financière actuelle: « Si ce n’était pas pour Sara… c’est dur maintenant: il faut payer les factures. Nous avons un poêle à bois et quelques radiateurs, pas de chauffage central. Nous avons le Wi‑Fi parce que Sara travaille; c’est du 4G, pas du câble. »
Il évoque aussi les effets du stress sur sa santé: « J’ai eu de l’alopécie à cause du stress. »
Il souligne qu’il est conscient que la ferme peut être vendue, mais il n’envisage pas de tout arrêter: « Nous avons acheté des terres qui ont de la valeur; on pourrait les vendre et je ferais autre chose. Mais ce n’est pas moi. »
Enfin, White affirme aimer ce qu’il fait et ne souhaite pas passer pour un agriculteur qui se plaint. « Si je n’étais pas si têtu et déterminé, j’aurais abandonné. Je suis déterminé à faire fonctionner cette ferme. »









