Jordan Henderson évoque son départ difficile de Liverpool

Jordan Henderson évoque son départ difficile de Liverpool

Jordan Henderson revient sur son départ difficile de Liverpool et sa nouvelle aventure en Arabie Saoudite, un changement de vie majeur pour le footballeur.

France

Jordan Henderson n’a même pas pu se résoudre à regarder un match de Premier League — et encore moins ceux de Liverpool — lorsqu’il vivait en Arabie Saoudite, confronté à un changement de mode de vie, à un nouveau championnat et à un climat différent. La manière dont il décrit ce vide après douze années passées à Anfield donne l’impression d’un bouleversement personnel. Cette rupture a marqué son départ et son adaptation à un cadre inconnu.

« Ça ressemblait à une rupture », affirme-t-il. « Très difficile. » « Ma vie avait été la mienne pendant si longtemps et puis tout est parti d’un coup. » Il explique avoir lutté pendant un temps après ce départ, attaché à Liverpool et à tout ce qu’il avait construit là-bas.

Jordan Henderson lors de son départ de Liverpool
Jordan Henderson lors de son départ de Liverpool

A peine deux ans après son départ pour Al-Ettifaq, Henderson n’a tenu que six mois sur un contrat estimé à environ 402 500 € par semaine, les salaires étant différés pour des raisons fiscales. Son passage en Arabie Saoudite a aussi été entaché par les répercussions médiatiques liées à ses positions passées. Malgré les distances, les critiques ont été difficiles à éviter.

Autre volet: ancien défenseur public des droits LGBTQ+, sa réputation a été frappée et même à des milliers de kilomètres, ces attaques n’étaient pas absentes. Henderson a dû apprendre à naviguer dans un contexte médiatique éprouvant. Cette période a marqué une étape dans son parcours personnel et professionnel.

Cinq mois avant l’Euro, il rejoint Ajax, mais Gareth Southgate ne l’a pas retenu. Pour la finale à Berlin, l’ancien capitaine de Liverpool a loué un van de luxe avec chauffeur pour voyager entre les Pays-Bas et Berlin avec sa famille. Cette période a été décrite comme une étape de réflexion et de réaffirmation de son parcours international.

« Je ne pense pas que ce soit la raison pour laquelle j’ai manqué l’Euro », explique-t-il. « Quand j’étais en Arabie, j’étais dans toutes les camps avant l’Euro. Mais avec le recul, peut‑être aurais‑je pris des décisions différentes. »

Ajax a ravivé une part de passion et Henderson espère que des prestations pour Brentford, comme face à Manchester City, peuvent l’aider à intégrer le XI retenu par Thomas Tuchel pour l’Angleterre. Quatre apparitions sous Tuchel jusqu’ici, dont une titularisation, et son expérience pourraient s’avérer utiles au sein de l’équipe nationale. Il rejette l’idée que son choix par Tuchel dépende d’autres critères que ses qualités de milieu.

À 35 ans, il conteste les spéculations qui l’associent à des rôles périphériques dans l’équipe d’Angleterre. « J’ai montré ce que je peux faire pour l’Angleterre au fil des années », affirme-t-il. « Je joue encore à un niveau élevé. De l’extérieur, les gens peuvent penser ce qu’ils veulent. Les plus importants restent le manager, le staff et les joueurs et ce qu’ils pensent. »

« Demandez-leur ce qu’ils pensent, si je suis un simple animateur ici. Je ne pense pas qu’un des meilleurs managers d’Europe me choisirait uniquement pour cela. Si je dois parler aux jeunes joueurs, cela devrait être une évidence. Plus on vieillit, plus on est expérimenté, et il faut transmettre ces expériences à ceux qui arrivent en sélection. »

À propos de Jude Bellingham, absent pour ce mois‑ci, Henderson rappelle le lien qui les unit depuis leurs débuts il y a cinq ans, lorsque Henderson lui a remis sa casquette avant un match amical contre l’Autriche au Riverside. L’influence de Bellingham dans le vestiaire et sur le terrain est présentée comme déterminante pour l’équipe nationale.

Henderson affirme avoir retrouvé une énergie nouvelle à Brentford et dit rester dans les plans de Tuchel pour l’Angleterre. Il a été utilisé au milieu et voit son expérience comme un atout pour les jeunes qui arrivent en sélection. Il conclut en disant que Jude est un joueur de classe mondiale et que le vestiaire s’appuie sur son travail et son talent.

« Peut-être que c’est pour cela que je suis souvent hué », conclut-il en riant. « Jude est un joueur de classe mondiale, et il inspire le vestiaire par son engagement et son talent. Nous avons quelques joueurs très spéciaux dans ce groupe, mais avec Jude, nous savions dès son arrivée qu’il était différent. »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *