À 13 ans, Cassie Ollier, Biterroise, s’impose comme championne de pole dance sur le plan international. Sur scène, elle enchaîne des figures aériennes, parmi lesquelles les Marchenko et les Fly‑By, mêlant danse et gymnastique. Ses performances retiennent l’attention, mais ses parents tirent la sonnette d’alarme : sans soutien financier, ils doivent financer l’intégralité des déplacements et des entraînements pour continuer, et ils craignent que cela ne soit pas viable longtemps.
Pour défendre son titre mondial de pole art dans sa catégorie en Afrique du Sud, puis viser un premier sacre mondial dans la catégorie pole sport à Budapest, elle se prépare sur les circuits internationaux. « Nous finançons tout nous‑mêmes », indique sa mère, énervée mais déterminée, « les déplacements, les entraînements, et même les équipements de l’équipe de France ». Elle précise qu’un emprunt a été nécessaire pour permettre à sa fille de continuer.
Ce financement soutient une jeune carrière déjà riche en distinctions. Triple championne régionale, triple championne de France et vice‑championne d’Europe, Cassie est aussi couronnée championne du monde à seulement 13 ans. Sa réussite demeure toutefois peu médiatisée et son sport souffre d’un faible écho médiatique qui se répercute sur le soutien public et associatif.
Une discipline encore peu reconnue
Le pole dance n’est pas reconnu comme un sport de haut niveau en France, ce qui empêche l’octroi du statut d’athlète de haut niveau et les facilités qui l’accompagnent, comme un emploi du temps scolaire aménagé. À ce jour, aucune collectivité locale n’accorde de soutien à la jeune danseuse, malgré les sollicitations de la famille. La fédération française de danse, qui supervise la pole dance, indique ne pas disposer des fonds nécessaires pour intervenir.
Convaincue du potentiel de leur fille, la famille explore des options alternatives et cherche des partenaires sponsors. Elle a d’ailleurs lancé une cagnotte locale, portée par les habitants de la région qui souhaitent soutenir l’étoile montante. Des soutiens locaux qui permettraient peut‑être à Cassie Ollier de continuer à porter haut les couleurs de sa ville et de sa discipline.









