Jenni Hermoso fait appel : l’affaire Rubiales en Espagne
Jenni Hermoso fait appel du jugement contre Luis Rubiales, reconnu coupable d'agression sexuelle. Les détails de cette affaire marquante.
Jenni Hermoso a décidé de faire appel de la décision judiciaire qui a condamné Luis Rubiales, l’ancien président de la Fédération royale espagnole de football (RFEF). Selon l’avocat de la joueuse, *« c’est son intention »*, a-t-il déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) le 21 février. Rubiales, reconnu coupable d’agression sexuelle pour avoir embrassé Hermoso sans son consentement, a été condamné à une amende de 10 800 euros, une sanction jugée insuffisante par de nombreux observateurs.
Détails de la condamnation
Dans sa décision, le tribunal a affirmé que Luis Rubiales avait *« réalisé par surprise un acte qui porte atteinte à la liberté sexuelle d’une autre personne sans le consentement de l’agressée »*. Cette affaire a été jugée par le tribunal de l’Audience nationale, près de Madrid, entre le 3 et le 14 février. En plus de l’amende, le tribunal a interdit à Rubiales de s’approcher de Jenni Hermoso à moins de 200 mètres et de communiquer avec elle pendant un an.
Le témoignage de Jenni Hermoso
Le juge a accordé *« une pleine crédibilité »* au témoignage de Jenni Hermoso. Lors de l’ouverture du procès, elle avait réaffirmé n’avoir jamais donné son consentement pour le baiser pendant la cérémonie de remise des médailles à l’issue du Mondial féminin, le 20 août 2023, en Australie. En ce qui concerne la moindre sévérité de la peine, le juge José Manuel Fernandez-Prieto a précisé que bien que l’agression sexuelle ait été *« répréhensible, elle s’inscrit parmi celles de moindre intensité »* compte tenu de l’absence de violence ou d’intimidation.
Les coaccusés relaxés
Lors du procès, Rubiales a maintenu qu’il était *« absolument sûr »* que Jenni Hermoso avait consenti au baiser et a exprimé des regrets en disant qu’il aurait dû *« garder son sang-froid »* lors de l’événement. Son avocate, Olga Tabau Martínez, a défendu la relaxe en qualifiant la conduite de Rubiales d’*« inappropriée »* mais pas *« criminelle »* et en niant toute forme de coercition.
Les deux coaccusés de Rubiales, l’ancien sélectionneur de la Roja féminine, Jorge Vilda, et deux anciens responsables de la RFEF, Ruben Rivera et Albert Luque, ont été relaxés des accusations de coercition, n’ayant pas été jugés coupables.
Contexte légal en Espagne
Suite à une récente réforme du code pénal espagnol, un baiser sans consentement est désormais considéré comme une agression sexuelle. Ce changement législatif vise à renforcer la protection des victimes de violences sexuelles et à s’attaquer plus efficacement au machisme ancré dans le système, dont le cas de Luis Rubiales est devenu le symbole.
