Jason Tindall : Je ne me soucie pas des critiques sur le terrain

Une figure incontournable du staff de Newcastle

Jason Tindall, adjoint d’Eddie Howe depuis 17 ans, est un personnage bien connu des supporters de Newcastle United. Très actif sur la ligne de touche, il est aussi souvent au premier plan lors des moments off du club. Que ce soit au centre des photos d’équipe, en premier à serrer la main des entraîneurs adverses, ou en recevant les chants des supporters, il a su se rendre incontournable malgré son statut d’adjoint.

Son implication a contribué à un succès majeur : la victoire de Newcastle en Carabao Cup contre Liverpool au mois dernier, mettant fin à 70 années sans trophée national.

Une personnalité qui ne fait pas l’unanimité

Face aux critiques et à ceux qui jugent que sa notoriété est trop importante pour un simple adjoint, Tindall reste indifférent. Il précise qu’il ne cherche pas volontairement à attirer l’attention :

« Ce n’est pas mon intention d’attirer l’attention, si cela a du sens. On me dit que j’ai trop de visibilité pour un adjoint, mais je n’y prête pas attention, je ne fais rien pour ça. »

Il explique que son comportement est naturel et constant, qu’il s’agisse de son rôle à Bournemouth il y a plusieurs années ou aujourd’hui à Newcastle :

« C’est une partie de ma personnalité, je me fiche de ce que les gens pensent. Je sais qui je suis, le travail que je fais et l’influence que j’ai. La seule chose dont je me préoccupe vraiment, c’est de faire mon travail du mieux possible pour Newcastle United. »

Il assume également que certains peuvent être dérangés par son attitude, que ce soit par son apparence, sa manière de s’habiller ou de se comporter, mais cela ne le freine pas :

« Je ne donne pas un sou à ce que les gens pensent ou disent parce que je suis sûr de moi. Si vous ne me connaissez pas, ce que vous pensez n’a aucune importance. »

Des tensions et une règle de la Premier League ciblée

L’adjoint a parfois été mêlé à des altercations, notamment en décembre dernier lors d’un affrontement avec l’analyste d’Aston Villa Victor Manas, ce qui a conduit à une expulsion dans les couloirs du stade Saint James’ Park. Il a également eu un échange tendu avec Unai Emery, l’entraîneur adverse, lors d’une rencontre animée qui a vu l’expulsion directe de Jhon Duran, l’attaquant de Villa.

Tindall ne cache pas qu’il ne se soucie pas de froisser les membres du staff adverse, mais tient à souligner qu’il respecte les gestes de courtoisie :

« Je ne snoberais jamais une poignée de main comme Emery l’a fait, même si je peux énerver certains dans le feu de l’action. »

Par ailleurs, la récente modification de la réglementation en Premier League, qui limite à un seul entraîneur la possibilité de se tenir dans la zone technique, semble selon lui avoir été pensée pour impacter directement leur duo avec Eddie Howe. Cette hypothèse a été soutenue par Jürgen Klopp et confirmée par Tindall :

« Probablement que oui. Mais je dis toujours que si les membres du staff veulent s’engager pour aider leur équipe, c’est faisable à condition de respecter les règles. Je peux m’emporter parfois, mais l’arbitre assistant me remet toujours à ma place, ce qui est normal. »