Isack Hadjar, la nouvelle étoile de la F1 française 2025

Arrivé discrètement, sans faire de bruit, Isack Hadjar a su se faire remarquer dans le monde du sport automobile. À seulement 20 ans, ce pilote français d’origine algérienne a accédé à la Formule 1 sans avoir remporté de championnat junior, une démarche qu’il aborde avec sobriété et détermination. Son parcours impressionne, marqué par une confiance tranquille et une capacité à saisir les opportunités au bon moment.

Une ascension inattendue vers la F1

Lors du Grand Prix de Monaco en 2021, Hadjar a surpris tout le monde en remportant une victoire inattendue lors de la course de soutien en Formula Regional, après avoir décroché la pole position. Ce succès inattendu a marqué le début d’une reconnaissance dans le paddock, notamment auprès de Helmut Marko, qui a rapidement repéré son potentiel.

Après la course, alors qu’il rentrait dans un petit appartement loué pour le week-end avec son ancien manager, il a reçu un appel de Marko. Convaincu d’abord qu’il s’agissait d’une blague, Hadjar a rapidement compris la gravité de la situation et s’est précipité à l’hôtel du conseiller Red Bull. La rencontre s’est conclue par la signature d’un contrat, scellant son avenir en F1, une étape qu’il n’avait pas anticipée si tôt dans sa carrière.

De Faenza à la grille de départ

Installé à Faenza, à proximité de l’équipe Racing Bulls qui l’a accueilli l’hiver dernier, Hadjar mène une vie entre deux mondes. Il préfère cette ville à Milton Keynes, même si sa routine est principalement rythmée par les déplacements entre les circuits et le simulateur. Lorsqu’il se prépare pour ses premières courses européennes en F1, il affiche une sérénité impressionnante, malgré la pression.

Sa passion pour le sport ne se limite pas à la course. Amateur de judo, il pratique cette discipline dès qu’il en a l’occasion, témoignant d’une discipline et d’une rigueur qui se retrouvent aussi dans sa façon de se préparer. Son sens de l’organisation et sa discipline sont évidents, que ce soit dans sa préparation ou dans sa vie quotidienne.

Il vérifie méticuleusement ses affaires avant chaque déplacement, une habitude qui reflète son sérieux et sa précision, qualités essentielles pour évoluer dans le sport automobile de haut niveau.

Un parcours familial et des racines solides

Son entourage familial joue un rôle clé dans sa réussite. Son père, Yassine, est un physicien quantique respecté, et sa mère, Randa, directrice des ressources humaines, l’accompagne dans la gestion de sa carrière. Originaire d’Algérie, ses parents ont quitté leur pays à 19 ans pour construire leur vie en France, illustrant une histoire de travail acharné et de détermination.

Les formules inscrites sur le casque d’Hadjar sont un hommage à son père, symbole de ses racines et de ses valeurs. Depuis l’âge de cinq ans, son père l’a initié au karting, une étape cruciale dans son développement sportif. Malgré la peur initiale, il a rapidement montré un talent évident, ce qui a convaincu ses parents de soutenir sa passion.

Une jeunesse dédiée et une mentalité solide

Le soutien de sa famille a été déterminant dans sa progression. Son père, bien que peu passionné par la mécanique, est devenu son mécanicien personnel lors de ses débuts en karting, consacrant tout son temps à ses résultats. Sa mère, grâce à son réseau professionnel, a permis de financer la transition vers les monoplaces, ouvrant la voie à son ascension en sport automobile.

Aujourd’hui, Randa accompagne toujours Hadjar dans le paddock d’Imola, témoignant de l’importance de ses racines dans sa carrière. Entre séances de simulateur, réunions d’équipe et interviews, il reste concentré sur ses objectifs, tout en conservant une passion pour d’autres sports comme le football ou le MMA.

Une approche mentale et une soif d’apprentissage

Malgré son jeune âge, Hadjar possède une maturité remarquable. Il insiste sur l’importance de la préparation technique et mentale, cherchant constamment à s’améliorer en dehors de la voiture. Son père, physicien, lui aurait transmis une capacité d’analyse et de concentration qu’il exploite lors des séances de qualification.

Il avoue toutefois détester la répétition, préférant relever de nouveaux défis. Cette attitude lui permet de rester motivé face aux défis constants de la Formule 1, où chaque détail peut faire la différence.

Après sa qualification à Imola, malgré une position décevante de P9, il reste confiant, convaincu que le succès ne dépend pas uniquement de la voiture, mais aussi de la capacité à saisir chaque opportunité.

Une confiance instinctive et une détermination sans faille

Il raconte qu’il n’a jamais reçu de confirmation officielle qu’il serait en F1 en 2025. La décision s’est faite par instinct et par des signaux subtils, comme la conversation dans le simulateur à Milton Keynes. Son parcours est marqué par une confiance inébranlable, même dans les moments difficiles.

Malgré une course difficile à Imola, où il a perdu des positions à cause d’une safety car mal synchronisée, Hadjar reste optimiste. Il croit fermement que chaque expérience est une étape vers sa réussite, et que le jour viendra où il remportera de nombreuses victoires en F1.