Le paddock de la MotoGP est un univers fascinant où la technologie, l’innovation et la performance se rencontrent pour repousser toujours plus loin les limites de la compétition. Cette semaine, nous vous proposons de découvrir l’envers du décor de KTM Tech3, l’écurie française engagée dans la catégorie reine du motocyclisme. À travers le regard de Guillaume Dumas, ingénieur chez KTM Tech3, nous explorons comment la data et l’intelligence artificielle jouent un rôle crucial dans l’amélioration des performances des pilotes et des motos.
Les secrets de la collecte et du traitement des données en MotoGP
Au cœur de la performance en MotoGP, la collecte de données est essentielle. Selon Guillaume Dumas, ingénieur chez KTM Tech3, chaque moto est équipée d’une cinquantaine de capteurs. Ces capteurs enregistrent en temps réel une multitude d’informations, telles que la vitesse des roues, la pression des pneus, la température des composants ou encore l’enfoncement des suspensions.
Les données collectées sont directement stockées dans le boîtier électronique de la moto, puis récupérées par l’équipe technique. Ces informations sont ensuite analysées dans des logiciels spécialisés, permettant aux ingénieurs d’optimiser chaque aspect de la machine. La surveillance précise des températures, des pressions ou encore des vitesses contribue à affiner les réglages et à améliorer la performance globale des pilotes.
Intelligence artificielle : une avancée encore en développement
La question de l’intégration de l’intelligence artificielle (IA) dans la stratégie de performance est évoquée par Guillaume Dumas. Bien que la technologie commence à faire son apparition chez certains concurrents, KTM Tech3 reste prudent quant à son déploiement massif. « L’IA est là, mais pour l’instant, la situation ne permet pas encore de l’utiliser de manière approfondie », explique-t-il.
Malgré cette prudence, l’équipe surveille de près les évolutions de l’IA, consciente de son potentiel pour analyser de vastes ensembles de données et anticiper les comportements des pilotes ou les défaillances techniques. La maîtrise de cette technologie pourrait représenter une nouvelle étape dans l’optimisation des performances en MotoGP.
Une évolution constante pour rester compétitif
En MotoGP, rien ne reste figé. Guillaume Dumas insiste sur le fait que chaque saison voit son lot d’évolutions. Les motos sont constamment améliorées, tout comme les pneumatiques, les conditions météorologiques ou encore la piste elle-même. Ces changements obligent les équipes à une recherche perpétuelle d’innovations.
Les pilotes évoluent également, ce qui pousse les ingénieurs à ajuster en permanence les réglages pour optimiser la performance. Cette dynamique d’amélioration continue est ce qui rend la compétition si captivante et exigeante, où chaque détail compte pour décrocher la victoire.










