Inégalités de Genre dans le Sport : Un Appel à l’Égalité

Les inégalités de genre dans le sport : un défi à relever pour l'égalité salariale.
France

Les inégalités de genre dans le sport suscitent un débat crucial, surtout à l’approche des Jeux Olympiques de Paris 2024, qui devraient être marqués par une volonté d’égalité. Cependant, la réalité est bien différente, comme le montre l’exemple de la championne Selina Freitag dans le cadre du Two Nights Tour.

Des primes dérisoires pour les sportives

Selina Freitag, la championne de saut tremplin à ski, a reçu une prime consistant en du shampoing, du gel douche et quatre serviettes lors d’une étape de la compétition, tandis que son homologue masculin, Jan Hörl, a perçu près de 3.200 euros. Une situation qui interroge sur la valeur accordée aux performances féminines.

Le fossé financier dans le football

La Coupe du Monde féminine de football, bien que couronnée de succès, révèle une inégalité marquée. Les primes de l’équipe féminine victorieuse en 2023, qui s’élèvent à environ 60 millions de dollars, contrastent fortement avec les près de 440 millions de dollars attribués à l’équipe masculine en 2022. Ce décalage de plus de 80% met en lumière des disparités qui perdurent même au sein des ligues professionnelles.

Une reconnaissance encore insuffisante

Les études montrent qu’en France, les footballeuses gagnent en moyenne 35.000 euros par an, un montant dérisoire par rapport aux 1,5 million d’euros des footballeurs. Même dans des disciplines comme le tennis, où certaines avancées ont été faites, les inégalités financières demeurent criantes.

Le manque d’investissement et de médiatisation

Le développement du sport féminin souffre d’un manque d’investissement, contribuant à la difficulté d’attirer des foules et de générer des revenus. La visibilité limitée des compétitions féminines, souvent relayées à des horaires peu attractifs, empêche un véritable progrès vers l’égalité.

Actions nécessaires pour l’égalité

Pour rompre ce cycle, un changement culturel s’avère nécessaire. Les fédérations doivent intensifier leurs investissements dans le sport féminin et les médias doivent traiter ces sujets avec la même attention que pour le sport masculin. Seulement ainsi, nous pourrons espérer un véritable changement et une reconnaissance des performances féminines sans préjugés de genre.

Sophie Iborra

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