Igor Tudor a repris les rênes de la Juventus Turin avec un défi crucial : redresser une équipe décevante en Serie A et éliminée prématurément des compétitions européennes et nationales. Fort de son passé glorieux au sein du club, l’entraîneur croate s’appuie sur les valeurs d’humilité et de travail exemplifiées par des légendes comme Zinedine Zidane et Alessandro Del Piero pour insuffler une nouvelle dynamique à la Vieille Dame.
Un retour sous haute pression
Revenu sur le banc turinois au début de la semaine, Igor Tudor dispose de neuf rencontres pour inverser la tendance. Son premier test aura lieu contre le Genoa, un match capital dans la quête d’une qualification européenne. Depuis sa prise de fonction, le technicien de 46 ans multiplie les appels à la rigueur et au dépassement de soi auprès de ses joueurs, qu’il presse de ne pas céder aux excuses malgré le contexte délicat.
La Juventus, actuellement 5e du championnat, reste sur deux lourdes défaites (4-0 face à l’Atalanta, 3-0 contre la Fiorentina) qui ont renforcé la nécessité d’un réveil urgent.
La Juventus au cœur de sa carrière
Pour Tudor, la Juventus est bien plus qu’un club : elle est une partie intégrante de sa vie. Défenseur international, il a endossé le maillot bianconero à 174 reprises entre 1998 et 2005, inscrivant 21 buts et remportant deux titres de champion d’Italie en 2002 et 2003. Devenu entraîneur adjoint en 2020 auprès d’Andrea Pirlo, il connaît bien la culture et les exigences du club.
« J’ai beaucoup appris à la Juve, comme joueur et comme entraîneur », explique Tudor, qui souligne l’éthique de travail unique qui caractérise le club turinois.
Des exemples inspirants : Zidane et Del Piero
Lors de sa première séance d’entraînement, Tudor a partagé avec ses joueurs des anecdotes illustrant l’humilité attendue au sein de la Juventus. Il évoque notamment Zidane, icône mondiale du football, qui lui avait un jour laissé sa place lors d’une séance avec le physiothérapeute, un geste d’une grande modestie.
Il se remémore aussi une leçon donnée par Alessandro Del Piero, qui lui avait demandé de ranger et plier ses chaussettes dans le vestiaire, soulignant que ce simple geste de discipline ne coûtait rien et respectait le travail des autres.
Un tempérament volcanique sous contrôle
Réputé pour son caractère passionné, Tudor semble conscient que le temps lui est compté. Avec un contrat qui expire en juillet, il devra imposer rapidement sa vision sans céder à son habitude de départs précipités, comme ce fut le cas dans ses précédentes expériences à l’OM et à la Lazio.
L’arrivée de Lilian Thuram, autre ancien coéquipier, a également renforcé l’équipe. Recruté pour 20 millions d’euros l’été dernier, Thuram s’est rapidement imposé avec 39 matchs joués, quatre buts et autant de passes décisives, apportant un soutien précieux dans cette mission de redressement.
Si Tudor parvient à qualifier la Juve pour la Ligue des champions, une prolongation pourrait être envisagée. Dans le cas contraire, cette aventure pourrait s’achever dès la fin du Mondial des clubs.










