Marseille — L’AS Belle de Mai Joliette a organisé ce samedi un tournoi U13 au stade de La Bombardière en hommage à Pape Diouf, figure emblématique du football marseillais et ancien président de l’OM. Sous un ciel clair d’octobre, les enfants ont foulé la pelouse au rythme des percussions et des danses du groupe Sambe de Mbeni. Maillots trempés, sourire jusqu’aux oreilles, ils ont joué avec une aisance qui évoque l’amour du ballon et le respect des valeurs qu’ils perpétuent sur le terrain.

Le tournoi U13, organisé à l’initiative de l’AS Belle de Mai-Joliette, a réuni seize équipes venues de tout Marseille et de ses alentours. Plus qu’un simple trophée, cet événement célébrait l’amour du football, le respect et la mémoire de Pape Diouf, un homme qui incarnait ces valeurs.
Ce jeune club du centre-ville de Marseille, né il y a trois ans, s’inspire de l’héritage footballistique de Pape Diouf et promeut les minots. Les dirigeants, la présidente Marie-Claude Bruguière et le vice-président Mamadou Konaté, estiment que le football peut transmettre des valeurs essentielles comme le respect, le vivre-ensemble et la tolérance. « On souhaiterait transmettre aux jeunes durant ce tournoi le respect, le vivre-ensemble, la tolérance… »
Invité d’honneur, Karim Diouf, le fils de l’ancien journaliste et président de l’OM, a exprimé une émotion certaine et une immense fierté. « Le sentiment qui me vient en premier, c’est une immense fierté. Voir le nom de son papa affilié à un tournoi de football, surtout pour les jeunes, c’est quelque chose de très touchant. » Il a ajouté qu’il souhaitait que l’esprit de Pape Diouf perdure : « J’aimerais qu’on leur parle de l’homme qui était simple, humble, qui avait comme devise que la volonté accomplit les actes et qu’il fallait travailler dur pour parvenir, croire en soi et ne pas se laisser décourager par les autres. »
Sur le terrain, les minots jouent avec fougue et sans calcul. Un dribble bien senti, une passe lumineuse et une frappe en lucarne ponctuent les matches, tandis que les éducateurs et les parents prennent de la voix pour soutenir l’équipe. Entre deux rencontres, les enfants s’amusent et s’échangent des échecs ou réalisent des Brésiliennes, rappelant une ambiance festive au cœur du 12e arrondissement.
La finale du tournoi est presque anecdotique face à l’atmosphère collective, chaleureuse et sincère. À l’issue de la journée, le vice‑président de l’AS BMJ s’est dit « fier et heureux » d’avoir contribué à l’organisation et n’écarte pas une prochaine édition, afin de pérenniser l’hommage et la transmission de l’héritage de Pape Diouf.
Ce tournoi rappelle que le football peut être bien plus qu’un sport: c’est un héritage, une école de vie et le ciment de la fraternité dans le quartier.








