Hélène Macurdy : Passion rugby et carrière atypique en France

Hélène Macurdy, passionnée de rugby et figure incontournable de la commentatrice sportive sur France Télévisions, possède un parcours professionnel aussi atypique que captivant. Quinquagénaire et originaire de province, elle incarne une authenticité rare dans le monde du sport médiatisé, alliant expérience, sincérité et enthousiasme dans tous ses commentaires.

Un début de carrière marqué par la passion pour le journalisme sportif

Hélène Macurdy a débuté sa carrière dans la presse écrite en intégrant la rédaction du magazine But !, un bi-hebdomadaire consacré au football, dirigé à l’époque par Olivier Rey, ancien journaliste du service des sports d’Antenne 2. Elle se remémore ces années comme étant parmi les plus formatrices de sa vie professionnelle, où elle évoluait dans une équipe de jeunes journalistes dynamiques, insouciants mais très impliqués. « On travaillait dur, mais on s’amusait énormément », confie-t-elle avec nostalgie.

Une passion indéfectible pour le sport et le journalisme

Dans les années 1990, Hélène Archilla (son nom de jeune fille) affichait déjà cette énergie contagieuse et une passion pour le journalisme sportif. Elle développait un réseau solide d’informateurs, devenant notamment la confidente de figures comme George Weah, ancien joueur du PSG et du Milan AC, aujourd’hui président du Libéria. Une photo d’elle avec le footballeur chez ses parents à Narbonne témoigne de cette proximité. Après une expérience à La Réunion pour RFO, elle revient en métropole pour participer au lancement d’Infosport et accompagne Bixente Lizarazu lors de ses débuts à la télévision, plusieurs années avant qu’il ne devienne un visage connu de TF1.

Une vie personnelle liée au rugby

En 1999, lors d’un reportage à Toulon pour France 3, Hélène repère un joueur du RC Toulon torse nu lors d’un entraînement et lui lance en plaisantant : « Lui, c’est l’homme de ma vie ! » Vingt-cinq ans plus tard, elle est toujours mariée à Michel, avec qui elle a eu trois enfants, dont Romain, joueur professionnel à Castres. Le rugby a ainsi occupé une place centrale dans sa vie, notamment lorsqu’elle a suivi son mari dans ses contrats à Bordeaux puis à Montpellier. Elle a ainsi pu continuer à exercer sa passion pour le journalisme tout en étant présente pour sa famille.

Une carrière aujourd’hui ancrée dans le rugby

Actuellement salariée de France 3, Hélène vit sur la côte méditerranéenne et se rend régulièrement à Paris pour commenter les rencontres du XV de France sur le terrain. Lors des grands événements européens, comme les finales de la Challenge Cup et de la Champions Cup, elle couvre ces compétitions pour France 2. Elle confie : « Je prends autant de plaisir à assister à un match de rugby amateur qu’à commenter le Tournoi des Six Nations. » Sa sincérité et sa passion transparaissent dans chaque intervention, incarnant une figure authentique du sport féminin et masculin.

Une confiance gagnée grâce à son professionnalisme

Avant la crise sanitaire, Hélène a noué des liens solides avec les jeunes talents du rugby français, notamment les joueurs des équipes nationales U20, devenus champions du monde. Elle a gagné la confiance de Cédric Beaudou et de Matthieu Lartot, deux figures majeures du service des sports sur France Télévisions. Elle insiste sur le fait que sa place à l’antenne n’est pas une question de parité, mais de compétence. « J’ai toujours évolué dans des milieux masculins et je m’en suis toujours sortie. Je suis là parce que je suis compétente, pas pour faire plaisir à qui que ce soit », affirme-t-elle avec conviction.

Une relation sincère avec le rugby et ses joueurs

Hélène Macurdy n’a jamais craint les personnalités fortes ou les épaules carrées. Elle raconte que son fils, mesurant 2,04 m, lui permet d’établir un rapport normal avec les rugbymen professionnels. Récemment, elle a assisté à une scène émouvante avec Thomas Ramos, arrière toulousain, qui a fondu en larmes face à son micro, une preuve de la proximité et de la confiance qui règnent entre elle et les sportifs qu’elle interviewe.

« Quand mon mari rentrait après des défaites, je ne pouvais pas lui parler ! Maintenant, je suis assez directe dans mes questions. Je suis journaliste, c’est mon métier », conclut-elle avec un sourire sincère.