Après la nouvelle défaite de Nice en Coupe d’Europe, Franck Haise a réagi sans détour. Le coach a laissé paraître son ras-le-bol lors de sa conférence de presse, après le revers 1-3 infligé par Fribourg jeudi soir. Nice avait pourtant ouvert le score, mais a ensuite sombré, restant sur quinze matches sans victoire dans cette compétition et n’ayant jamais mené au score jusque-là.
Le but d’ouverture est venu de Kevin Carlos à la 25e minute, donnant espoir, mais dix-sept minutes plus tard Fribourg prenait le contrôle et menait 3-1. Le Gym n’a jamais réussi à revenir.
À la sortie des vestiaires, Haise n’a épargné personne sur le terrain, s’adressant comme dans un vestiaire à ses journalistes. Il a écarté l’idée qu’il visait son capitaine Melvin Bard, auteur de deux fautes coûteuses ce soir-là.
« Tant qu’on n’aura pas compris qu’il faut faire corps tout le temps… »
Franck Haise, entraîneur de Nice
« Depuis que je suis ici, je parle d’exigence, de travail au quotidien. On ne peut pas tomber à chaque duel ! À l’entraînement, c’est pareil ! Arrêtez de tomber ! Oui, il y a des erreurs, il y en aura toujours, mais on en fait quoi de ces erreurs ? On rebondit ensemble ou pas ? On s’est sabordés. On doit être à 110 % tout le temps. On n’a pas de champions du monde ici. J’ai déjà tenu ce discours l’année dernière, et pourtant il y avait plus de force, plus de force physique, plus de caractère. Si vous n’en mettez pas plus, vous vous faites exploser. Ça nous est arrivé en treize minutes. »

Les Niçois restaient sur cinq bons matches en Championnat. Ils menaient 1-0 et Fribourg n’était pas flamboyant, mais le premier vent contraire leur a été fatal. Le gardien Yéhvann Diouf a reconnu le doute et avoue que la série noire trotte dans les têtes.
Mais les reproches de l’entraîneur vont au-delà de ce qu’il a vu sur la pelouse: « Tant qu’on n’aura pas compris qu’il faut faire corps tout le temps, qu’il ne faut pas faire la gueule quand on sort, qu’il ne faut pas faire la gueule quand on est remplaçant… Montrez sur le terrain ! Il y en a qui le font. Mais ça doit être tout le temps. Ce n’est pas l’ego qui va vous faire courir. »
Les tensions entourant le groupe ne sont pas étrangères à l situation, avec des mentions lourdes autour de Boga et de Clauss, passé en quelques jours de capitaine à un statut d’absent trop encombrant pour certains. Haise n’en peut plus de voir Nice devenir la risée du football français à l’échelle européenne.
« Je ne sais pas comment ça se passera dans les prochaines semaines ou les prochains mois, mais j’ai dit aux joueurs que même si on perd les trois prochains matches, sur le huitième, je mettrai la meilleure équipe du moment. Et puis si ça doit être plus dur le dimanche, ce sera encore plus dur. Parce que j’en ai ras le bol de perdre des matches ! »








