Guenther Steiner et Richard Coleman achètent une équipe MotoGP avec la règle 'pas de connards'

Guenther Steiner et Richard Coleman achètent une équipe MotoGP avec la règle ‘pas de connards’

Guenther Steiner et Richard Coleman achètent une équipe MotoGP, adoptant la règle 'pas de connards' pour dynamiser le sport et attirer plus d'engagement.

France

Guenther Steiner et Richard Coleman, deux figures phares du monde automobile, s’associent avec Ikon Capital pour racheter l’équipe Tech3 MotoGP. Cette opération intervient quelques mois après l’approbation par Liberty Media du volet deux-roues lié à son groupe sœur. Coleman affirme à City AM que l’objectif est clair: diriger l’équipe selon une règle simple, qui guidera aussi les relations avec les investisseurs: pas de connards. Cette ligne directrice encadre le fonctionnement et l’éthique du projet.

Sur le plan financier, l’opération est présentée comme une étape d’accélération du MotoGP, avec un coût évoqué autour de 20,3 millions d’euros pour Tech3, bien loin des valorisations des écuries de Formule 1, McLaren étant estimée à environ 4,64 milliards d’euros. Certains spéculent que plus aucune équipe MotoGP ne se vendrait pour moins d’un milliard de dollars (environ 920 millions d’euros), du fait de la croissance et des revenus potentiels du paddock. Toutefois, toutes les équipes MotoGP réalisent des profits et, sur un horizon de sept à huit ans, il est envisagé que les valeurs des équipes puissent dépasser les 150 millions d’euros à condition qu’elles évoluent vers un modèle qui s’apparente davantage à une franchise qu’à un simple équipe de course.

La réalité sportive suggère aussi que MotoGP demeure un univers où les équipes satellites peuvent battre les usines, et des réformes sont prévues pour 2027 afin d’accroître les dépassements et l’équilibre du plateau. Enea Bastianini et Maverick Viñales occupent respectivement les 13e et 15e places du classement, Tech3 étant septième sur onze équipes au moment des discussions. Steiner et Coleman ne prévoient pas de bouleverser brutalement le cadre fixé par Hervé Poncharal, qui continuera à conseiller l’équipe à partir de la prochaine saison après une ultime campagne en 2025. Coleman précise que 2026 sera une évolution, pas une révolution, et que la relation avec Red Bull et KTM se poursuit. L’effectif des pilotes est confirmé et les dirigeants estiment que l’année prochaine sera une année de transition tant pour le management que pour le sport, car le grand changement réglementaire attendu en 2027 nécessite une préparation en amont.

Sur le plan stratégique, les dirigeants estiment que la dynamique du MotoGP bénéficiera de l’implication de Liberty. Bien que la série connaissait déjà une trajectoire ascendante, l’arrivée de Liberty est perçue comme un accélérateur de croissance capable d’attirer l’attention et d’accroître l’engagement, avant de monétiser les droits et les revenus sur des marchés variés. Liberty est vu comme un partenaire exceptionnel qui ne cherche pas à imposer une approche unique, mais à soutenir des évolutions adaptées à chaque sport et à chaque territoire. Pour les personnes concernées, Liberty agit comme un levier plutôt qu’un déclencheur d’un bouleversement brutal, en considérant l’augmentation de l’intérêt et de l’engagement comme prélude à de nouvelles opportunités de monétisation.

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