Graeme Souness aborde le dilemme que rencontrent les joueurs avec les matchs amicaux, se demandant si ces rencontres ont encore un sens dans le contexte actuel du football moderne. L’ancien joueur écossais souligne que la valeur de ces matchs est souvent considérée comme négligeable par rapport aux enjeux des compétitions de club.
Le conflit entre clubs et sélections nationales
Les conflits entre les clubs et les équipes nationales ne sont pas nouveaux. Souness compare cette situation à celle d’un propriétaire d’usine qui verrait ses machines précieuses empruntées pendant plusieurs semaines, avec le risque de retour endommagé : « C’est totalement injuste ». Des joueurs comme Harry Kane peuvent parler de la fierté de revêtir le maillot de leur pays, mais la réalité est que ces joueurs ont une valeur marchande élevée et risquent de se blesser pour une compétition qui n’a pas beaucoup d’importance.
Pour les joueurs d’élite, ces matchs représentent une exigence supplémentaire alors qu’ils sont déjà engagés dans des matchs importants jusqu’en mai. Souness ne s’étonne donc pas que neuf joueurs aient quitté le squad anglais, certains ayant des raisons plus légitimes que d’autres.
Les matchs amicaux, un investissement risqué
En tant qu’ancien manager, Souness a toujours vu la situation du point de vue des clubs. Il se souvient de ses propres jours en tant que joueur, notamment d’une expérience en 1983 où il a dû quitter une tournée de Liverpool pour des matchs amicaux avec l’Écosse. « Je ne voulais vraiment pas, mais le sélectionneur écossais Jock Stein mettait énormément de pression », dit-il. Finalement, cette pression n’aura pas suffi à persuader Kenny Dalglish de participer.
Souness note que même si les matchs de la Ligue des Nations sont présentés comme plus compétitifs que des amicaux, ils n’en demeure pas moins un cran au-dessus du match amical classique. Il évoque avec ironie qu’il a voyagé à travers le monde pour des matchs qui, selon lui, ne comptent pas vraiment.
Les performances des joueurs
Les joueurs anglais qui ont fait le déplacement, comme Jude Bellingham, Curtis Jones et Morgan Gibbs-White, ont montré de belles performances, mais Souness souligne que cela ne va pas changer grand-chose au paysage du football. « Thomas Tuchel, le manager de l’équipe nationale, ne va certainement pas se soucier de cette performance. » Pour lui, l’objectif principal est la victoire en Coupe du Monde dans deux ans. Les absences de stars comme Phil Foden ne devraient pas inquiéter ces joueurs en ce qui concerne leur avenir avec l’équipe nationale.
Le cas David Coote
Souness aborde également le sujet du référé David Coote, en disant qu’il serait difficile pour lui de continuer à officier dans des matchs de Premier League après la diffusion de vidéos le montrant dans des situations compromettantes. « Il a ouvert la porte à beaucoup de critiques », regrette Souness, qui souligne que tout arbitre sera sous pression dès qu’il fera une erreur.
L’honneur et la détermination
Graeme Souness évoque aussi sa fierté d’avoir reçu un CBE pour ses contributions au football et à des œuvres de charité, témoignant de son engagement. Il mentionne les marins qui l’ont aidé pendant sa traversée de la Manche pour sensibiliser à une maladie rare.
Applaudissements pour Claudio Ranieri
Enfin, Souness félicite Claudio Ranieri, qui à 73 ans, a pris les rênes d’un club sous pression comme l’AS Roma. Cela témoigne d’un appétit énorme pour le football dans un monde où la gestion d’une équipe est de plus en plus difficile. Il admire cette passion, surtout à un âge avancé.














