Girondins de Bordeaux : Vers un retour au Matmut ?
Girondins de Bordeaux : Vers un retour au Matmut ?
La décision des Girondins de Bordeaux de disputer leur première rencontre au stade Sainte-Germaine suscite de vives inquiétudes au sein du Stade Bordelais. Le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, reste optimiste en ce qui concerne cette situation, tout en espérant qu’une solution soit trouvée dans les 15 jours à venir.
Une cohabitation délicate
Pierre Hurmic a déclaré : « Qu’aurait-on dit si la Ville n’avait pas mis le stade Sainte-Germaine à la disposition des Girondins de Bordeaux ? Le leur refuser, c’était les handicaper pour leur début de saison. Ils nous ont sollicités en urgence le 23 août. » De son côté, le Stade Bordelais, qui occupe cette infrastructure municipale depuis plus de cent vingt ans, craint une cohabitation difficile avec le club emblématique du football local.
Préoccupations du Stade Bordelais
Dans un communiqué publié le 29 août, le Stade Bordelais avait déjà fait part de ses « préoccupations ». Ces inquiétudes ont été réaffirmées lors d’un point presse le 31 août. Le président du club, Laurent Baudinet, a expliqué : « Nous avons sept équipes à faire jouer dans ce stade. C’est déjà compliqué en temps normal, mais ça va devenir intenable si nous devons en plus intégrer les Girondins de Bordeaux dans le planning des rencontres. Avant, on devait faire rentrer du 42 dans une pointure 40 ; là, ça risque d’être du 46 dans du 40. »
Questions de sécurité et alternatives limitées
La situation pourrait se compliquer davantage si la Préfecture devait imposer la fermeture des périmètres autour de la pelouse où évolueraient les Girondins, « parce que Sainte-Germaine est une enceinte ouverte, contrairement au Matmut qui est un stade fermé. Ça nous priverait de fait du deuxième terrain. »
Les déplacements vers d’autres stades semblent également problématiques : « Chaban est bien trop grand pour nos équipes, même pour les Lionnes qui sont championnes de France de rugby. Elles y seraient perdues. Quant au stade de la rue Virginia, à Caudéran, il ne supporte plus les intempéries. L’an dernier, un match qui y était programmé a dû être annulé. »
Un appel au dialogue
Cependant, les dirigeants du Stade Bordelais ne s’opposent pas fermement aux Girondins. « C’est un club ami. Il y a quelques années, lorsque le stade Galin était en travaux, nous nous étions entendus avec Jean-Louis Triaud, le président de l’époque, pour que leur réserve s’entraîne sur nos installations. Tout ce que nous demandons maintenant, c’est que tout le monde se mette autour d’une table pour trouver des solutions. »
Vers un retour au Matmut
Pour Pierre Hurmic, voir les Girondins jouer à Sainte-Germaine « ne peut de toute façon pas être une solution durable. Nous faisons le maximum pour que le prochain match ait lieu au Matmut. Je note avec satisfaction que le lien a été renoué entre le club et la société SBA (qui gère le Matmut). Dans ce dossier, la Ville n’est pas décisionnaire, mais elle peut favoriser le dialogue. »
SBA a annoncé qu’elle serait « prête à faire un loyer zéro », mais il est impératif que les Girondins prennent en charge les frais techniques, estimés entre 50 000 et 100 000 euros par match.
Inquiétudes pour l’avenir
Laurent Baudinet a admis que l’accueil du match Bordeaux-Poitiers, le 31, n’a pas posé de problèmes majeurs pour le Stade Bordelais. « C’est pour la reprise de nos différents championnats que nous sommes inquiets. Nous avons 6 000 adhérents, dont 1 300 joueurs et joueuses de rugby et de football. Je ne vois pas ce que nous allons leur dire et dire aux familles s’ils n’ont pas de terrains où jouer. » À présent, un délai de 15 jours reste pour débloquer cette situation cruciale.