Giorgos Giakoumakis revient sur son départ de Celtic après seulement 18 mois, évoquant une relation fragile avec l’entraîneur Ange Postecoglou et un contrat qu’il a jugé « irrespectueux ». L’attaquant grec partage pour la première fois son ressenti sur cette période marquante de sa carrière.
Un amour partagé avec les supporters, mais une réalité différente en coulisses
Malgré un bilan remarquable en termes de buts et une place de favori parmi les fans, Giakoumakis a rapidement ressenti un décalage avec la direction et le coach du Celtic Park. « J’avais l’impression que je ne jouerais pas la saison suivante, peu importe mes performances, » confie-t-il. Cette certitude s’est confirmée dès le début de la saison suivante, notamment à cause de la préférence manifeste du manager pour Kyogo Furuhashi, venu du Japon avec Postecoglou.
Giakoumakis explique : « Une connexion spéciale existait entre Kyogo et l’entraîneur, c’était clair qu’Ange préférait ce faux neuf. » Malgré cela, le joueur a continué à marquer, soutenu par l’amour des supporters, ce qui le maintenait motivé sur le banc.
La mésentente contractuelle : un point de rupture
Des rumeurs avaient circulé durant la pause du Mondial 2022 sur un refus de Giakoumakis d’accepter une offre salariale. L’attaquant révèle les dessous de cette situation : « Après avoir été le meilleur buteur, ils m’ont proposé seulement 1 000 euros de plus par semaine. C’était une insulte, un manque de respect total. » Il ajoute qu’à son arrivée au club, un engagement lui avait été fait pour revoir son contrat en fonction de ses performances, promesse qui n’a jamais été tenue.
Face à ce refus, il a décidé de partir, affirmant : « Je voulais sentir que l’on m’aimait, que je méritais ma place. Cela n’était plus le cas. »
Une relation tendue avec Ange Postecoglou
Giakoumakis décrit une relation distante avec le coach, qui préfère garder ses distances avec les joueurs. Malgré cela, il reconnait ses qualités : « Ange est le meilleur entraîneur que j’ai eu sur le plan footballistique, mais sur le plan humain, c’est différent. » Le joueur souligne qu’ils ne se sont quasiment jamais vus en privé durant ses 18 mois au club, hormis pour une intervention chirurgicale.
Un dernier match émouvant et un départ assumé
Le dernier but de Giakoumakis sous le maillot vert et blanc reste un moment fort : un doublé en demi-finale de la League Cup contre Kilmarnock. Il a célébré ce moment intensément, conscient que c’était son dernier match avec Celtic. « J’étais très triste de partir, » confie-t-il, « mais il a fallu accepter que rester n’était plus une bonne option pour ma carrière, même si mon amour pour le club restait intact. »
Une nouvelle étape à Atlanta United et des regrets absents
Après son départ, Giakoumakis a choisi de rejoindre la MLS via Atlanta United, malgré des offres d’autres clubs, notamment le club japonais Urawa Red Diamonds et le danois FC Midtjylland. Même en ayant vu Celtic remporter le triplé sans lui, il affirme ne nourrir aucun regret. « J’ai vécu cette aventure de la meilleure façon possible, avec la tête haute et beaucoup d’amour pour le club et ses fans, » insiste-t-il.
Il espère d’ailleurs pouvoir revenir un jour, sous le maillot de Celtic ou simplement en tant que supporter présent lors d’un Old Firm derby.
Un rêve réalisé et une fierté durable
Pour Giakoumakis, jouer pour Celtic a été le sommet de sa carrière : « C’était la réalisation d’un rêve, être une star dans un grand club, entendre les supporters chanter mon nom, marquer des buts. » Même si son passage fut bref, son lien avec les fans dépasse la durée de son séjour. « Je regrette de ne pas avoir pu leur dire un vrai au revoir et les remercier pour tout ce qu’ils ont fait pour moi. »









