Gil Avérous soutient les ultras de l’AS Saint-Étienne

Alors que le gouvernement envisage la dissolution des groupes de supporters ultras de l’AS Saint-Étienne, Gil Avérous, ancien ministre des Sports, s’exprime en faveur du dialogue et critique cette mesure collective qu’il considère comme contre-productive.

Un projet de dissolution contesté

Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, étudie la dissolution de plusieurs groupes de supporters en Ligue 1 et Ligue 2, parmi lesquels figurent les Magic Fans et les Green Angels, deux groupes emblématiques des Verts. La Commission nationale consultative de prévention des violences sportives doit se réunir pour examiner ce dossier. Cette annonce a suscité de nombreuses réactions politiques, dont celle de Gil Avérous, ex-ministre des Sports entre septembre et décembre 2024, qui défend les ultras.

Une condamnation des mesures collectives

Pour Gil Avérous, maire de Châteauroux, « prendre des mesures collectives est injuste ». Il explique : « Il faut systématiquement identifier et sanctionner individuellement les fauteurs de trouble, plutôt que de punir l’ensemble des supporters. Dissoudre un groupe, c’est perdre un interlocuteur essentiel au maintien de l’ordre lors des matches. »

Il insiste sur l’importance d’avoir des responsables identifiés auprès des forces de l’ordre pour anticiper les risques, notamment lors des déplacements : « Sans ces interlocuteurs, la gestion des événements devient difficile et la dissolution d’une association ne sert à rien puisque les membres peuvent revenir sans structure organisée. »

Réclamations des supporters à prendre en compte

Gil Avérous invite plutôt à renouer un dialogue constructif avec les associations de supporters, rappelant son propre « tour des stades » où il a pu écouter leurs doléances. Selon lui, beaucoup de revendications sont légitimes, notamment sur les conditions d’accueil des stades, avec une attention particulière sur la sécurité et le confort des femmes :

• Amélioration des fouilles aux entrées;
• Meilleure qualité des sanitaires;
• Globalement, des conditions d’accueil plus dignes.

« Il faut absolument restaurer la confiance en écoutant et comprenant ces supporters. »

Un appel à la responsabilité partagée

Si Gil Avérous défend les ultras, il rejette toutefois tout angélisme à leur égard : « Tout n’est pas parfait chez les supporters, et ils ont aussi besoin du soutien des pouvoirs publics pour faire le ménage en interne. » Il considère que les groupes de supporters jouent un rôle essentiel pour apaiser les tensions et favoriser un ordre partagé dans les stades.