Alors qu’Arsenal s’apprête à défier le Paris Saint-Germain au Parc des Princes en demi-finale de la Ligue des Champions, une question majeure plane : quelle version de Gianluigi Donnarumma les Gunners vont-ils rencontrer ? Le gardien italien, parfois surnommé « mur humain », peut-il rééditer ses performances héroïques vues lors du match aller à l’Emirates Stadium, ou rétrocéder à ses erreurs coûteuses déjà constatées cette saison ?
Un gardien décisif ou en proie aux doutes ?
La première confrontation entre les deux équipes avait vu Donnarumma impressionner par ses arrêts remarquables, notamment sur Gabriel Martinelli et Leandro Trossard, contribuant à la victoire 1-0 du PSG. Mais le gardien de 26 ans avait auparavant connu des difficultés face à Arsenal lors de la phase de groupes en octobre, où deux buts sur centres avaient profité de ses erreurs. Avec Arsenal contraint de marquer au Parc des Princes pour espérer continuer en Ligue des Champions, la forme de Donnarumma semble s’être améliorée parallèlement à celle du PSG dans la compétition.
Cependant, ses failles persistent en Ligue 1, comme en témoigne une faute lors de la défaite contre Nice qui a mis fin aux espoirs du PSG d’une saison invaincue, à seulement quatre journées de la fin.

Une stature physique et un sens du placement remarquables
Mesurant 1,96 m, Donnarumma impose sa présence physique, un atout essentiel notamment lors des tirs au but. Selon l’ancien gardien anglais Paul Robinson, c’est surtout sa capacité à lire le jeu et son positionnement dans sa surface qui le distinguent. Contrairement à certains gardiens qui sortent trop vite de leur but, Donnarumma sait rester proche de sa ligne, optimisant ainsi sa couverture du but grâce à son envergure.
Cet équilibre lui a permis de réaliser un arrêt clé face à Trossard, en conservant sa position et en parant un tir à ras de terre qui aurait pu surprendre un gardien plus avancé.




Un avenir incertain au PSG face à la compétition
Le contrat de Donnarumma expire dans un an et malgré une volonté affichée de prolonger de la part du gardien, son avenir à Paris reste flou. Le PSG explore d’autres options, notamment avec Lucas Chevalier, un jeune prometteur de Lille réputé pour sa qualité de relance au pied autant que pour ses arrêts. Cette recherche s’explique par les exigences de l’entraîneur Luis Enrique, qui valorise un gardien moderne capable d’apporter un jeu au pied plus fluide.

Un transfert de Donnarumma pourrait rapporter environ 30 millions d’euros, tandis que le recrutement de Chevalier se chiffrerait à près de 50 millions d’euros. Ce dilemme financier et sportif complique les décisions du club.
Les erreurs mémorables qui entachent sa réputation
Malgré ses exploits, Donnarumma n’a pas échappé aux critiques. Des erreurs lors de buts encaissés contre Liverpool et Nice ont ravivé les doutes sur sa fiabilité, notamment sur sa capacité à gérer les centres et les coups de pied arrêtés, un point faible signalé régulièrement. Son échec le plus marquant reste toutefois sa mésaventure contre le Real Madrid lors des huitièmes de finale de la Ligue des Champions 2022, lorsque Karim Benzema lui a subtilisé le ballon avant de marquer un triplé en 17 minutes, éliminant le PSG.

Cette image reste gravée dans l’esprit des supporters français et laisse planer une inquiétude quant à la survenue d’une nouvelle erreur décisive.

Une place parmi les meilleurs gardiens du monde
Malgré les critiques, les statistiques récentes placent Donnarumma au sommet du classement des gardiens, selon l’indice du CIES Football Observatory. Ce classement prend en compte le niveau des compétitions, les résultats et la qualité des occasions concédées, et classe le gardien italien devant des gardiens référents comme Yann Sommer ou Thibault Courtois. Certains experts, comme Paul Robinson, estiment toutefois qu’un gardien complet se mesure aussi à son aptitude à manager sa défense, communiquer et s’adapter au jeu moderne.

Robinson classe dans ainsi dans un top trois avec Alisson (Liverpool) et Jan Oblak (Atlético Madrid), soulignant que Donnarumma a une maturité rare acquise dès son plus jeune âge et une grande expérience des compétitions majeures.
Indépendamment de son avenir, son rôle pourrait être déterminant dans la conquête éventuelle de la Ligue des Champions par le PSG cette saison.








