Galthié dévoile le XV de France face à l’Afrique du Sud

Galthié dévoile le XV de France face à l’Afrique du Sud

Fabien Galthié explique sa composition et loue les Springboks, avant le choc entre le XV de France et l’Afrique du Sud au Stade de France, décrit comme l’un des plus difficiles.

France

Le sélectionneur du XV de France a justifié sa composition d’équipe ce jeudi et a salué les performances des Springboks.

Pourquoi avoir préféré Mickaël Guillard à Grégory Alldritt au centre de la troisième ligne ? Galthié répond que c’est lié au niveau actuel de performance. Guillard est avec nous depuis un peu plus d’une saison et a été performant en 5 et en 8 ; il possède des habiletés et un potentiel à développer. On cherche aussi à créer de l’émulation à tous les postes ; Grégory est dans le groupe et a énormément joué ces quatre dernières années ; il faut prévoir des rotations pour envisager et permettre aux joueurs de se régénérer ; nous sommes dans une vision d’ensemble.

Le choix de Gaël Fickou comme capitaine était logique : il fait partie des joueurs en place depuis sept saisons, il est en forme et affiche un niveau rarement atteint ; il a su trouver l’espace pour se régénérer et il est cohérent de le nommer capitaine.

Le Toulousain Guillaume Cramont est le seul novice sur la feuille de match. Il a bénéficié, pendant quatre ans, d’un poste de numéro 3 derrière Peato Mauvaka et Julien Marchand au Stade Toulousain, s’est développé dans l’ombre de ces deux joueurs en équipe de France et a engrangé 91 feuilles de match. Il s’est construit avec intelligence et stratégie et illustre le parcours d’un joueur capable d’enchaîner les saisons.

Il est vexatoire de remettre en question nos deux piliers avec des critères qui minimisent leur présence. Ce sont les meilleurs du moment et ils ont hâte d’être au Stade de France pour montrer ce dont ils sont capables.

Que pensez-vous de l’équipe d’Afrique du Sud ? Pour moi, c’est la meilleure équipe au monde, peut-être même la meilleure de l’histoire. Ils sont en phase de développement croissante, doubles champions du monde en titre et viennent de remporter le Rugby Championship pour la deuxième année consécutive. Ils sont capables de faire émerger de nouveaux joueurs et de développer leur réservoir grâce à leur organisation. Ils sont ensemble depuis juin, ont déjà disputé dix matchs et visent 2027 : une équipe sud-africaine encore plus forte que les précédentes.

Et votre homologue, Rassie Erasmus ? C’est un grand manager qui a mené son équipe au titre mondial à deux reprises et qui a mis en place toute une organisation pour continuer à développer les performances de l’équipe nationale. Sur la forme, ce peut être une question de communication et parfois de polémique ; il n’y a aucun espionnage et des précautions sont prises dans la préparation et dans l’approche stratégique comme pour tout test-match.

L’Afrique du Sud présente quinze chasseurs sur le terrain, en chasse au sol comme en l’air. Dès lors, comment nous mettre en capacité de ne plus être des chassés mais de devenir des chasseurs ?

Qu’allez-vous dire à vos joueurs qui affronteront l’Afrique du Sud pour la première fois ? Ils seront nombreux. La France n’a battu les Springboks qu’une seule fois au cours des quinze dernières années et ce reste le défi rugby le plus difficile du moment. Sans discussion possible, on n’a pas affronté depuis sept ans une équipe aussi forte.

Que reste-t-il de l’élimination de 2023 ? Un vécu d’une richesse incroyable qui nous pousse à progresser. Nous sommes tournés vers l’avenir, mais le passé nourrit le présent. C’est une expérience formidable, sur le fond et sur la forme, qui construit et fait avancer sur les deux années à venir ; il reste 20 matchs à jouer d’ici la préparation de la Coupe du Monde en Australie.

Pensez-vous que votre équipe a progressé sur le jeu haut au pied ces deux dernières années ? On verra samedi : on doit travailler vite pour mettre en place une stratégie défensive et offensive. L’Afrique du Sud, c’est quinze chasseurs sur le terrain, en chasse au sol et en l’air ; leur stratégie est très claire et l’enjeu est de devenir des chasseurs. À l’entraînement, on a progressé, mais un match reste une histoire différente…

Propos recueillis en conférence de presse.

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