Fraude à la carte bancaire : Julia Simon devant le tribunal d'Albertville

Fraude à la carte bancaire : Julia Simon devant le tribunal d’Albertville

Poursuivie pour fraude à la carte bancaire par Justine Braisaz-Bouchet et un membre du staff, Julia Simon comparaît au tribunal d'Albertville et risque jusqu'à 5 ans et 375 000 €.

France

À cinq mois des Jeux Olympiques de Milan-Cortina, Julia Simon est convoquée devant le tribunal correctionnel d’Albertville pour répondre de suspicions de vol et d’escroquerie, selon nos informations. Son avocat pourrait demander un renvoi en début d’audience.

Les faits reprochés remontent à l’été 2022, lors du Blink Festival à Sandnes, une compétition de ski-roues. Simon aurait utilisé une carte bancaire appartenant à Justine Braisaz-Bouchet pour des achats sur internet, livrés à son domicile, et le même mécanisme aurait été employé avec un membre du staff médical. Le préjudice total s’élève à près de 2 300 euros, principalement pour des produits de la marque GO Pro.

Deux autres victimes ont été identifiées par les enquêteurs. Justine Braisaz-Bouchet aurait tenté de régler l’affaire en interne, puis a finalement porté plainte après avoir constaté peu d’avancées. Elle a déclaré avoir pris ses responsabilités et affirmé n’être pour rien dans ces faits, ajoutant qu’elle n’aurait rien fait sans preuves.

En août 2023, Julia Simon s’était confiée à notre quotidien, indiquant avoir signé un document pour demander le remboursement des sommes à Justine, estimant que cela pouvait paraître comme un aveu mais souhaitant tourner la page. Elle a aussi réaffirmé son innocence et révélé avoir porté plainte contre X pour usurpation d’identité.

Depuis ces événements, les deux athlètes ont dû réapprendre à cohabiter et ont retrouvé du succès sur le circuit international, remportant notamment trois titres mondiaux: les relais mixte et féminin aux Mondiaux de Nove Mesto en 2024, puis le relais féminin à Lenzerheide, en Suisse, aux côtés de Lou Jeanmonnot et Océane Michelon.

Julia Simon continue de nier les faits. Si la justice venait à la condamner, elle risquerait jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 375 000 euros d’amende, ce qui représente un épisode lourd à l’approche des Jeux Olympiques où elle espérait décrocher sa première médaille d’or. Fabien Saguez, président de la Fédération française de ski, a évoqué les possibles répercussions sur le groupe et a souligné que la fédération suivrait l’affaire avec attention afin de préserver l’intérêt des athlètes et le bon déroulement des procédures.

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