France, Pologne
Les Bleus entament leur campagne de qualification pour le Mondial 2026 ce vendredi à 20h45, en déplacement à Wroclaw (Pologne). Pour éviter une entame dangereuse, ils devront régler leurs transmissions et exploiter au mieux le système aligné en 4-2-3-1, tout en effaçant les mauvaises habitudes récentes, afin de dompter une Ukraine qui sera fortement soutenue par les tribunes polonaises. Kylian Mbappé, en pleine forme, sera l’élément clé pour impulser l’attaque tricolore.
Pas de place à l’erreur dès le coup d’envoi
La fenêtre de qualification ne laisse aucune marge: deux mois et six rencontres séparent les Bleus de leur sacre mondial, un « scénario particulier » selon le sélectionneur. En septembre, l’équipe de France n’a pas affiché le même niveau de maîtrise qui est attendu, avec trois revers notables en éliminatoires et matchs joués dans des contextes variés. Malgré la qualification au Final Four de la Ligue des nations, Didier Deschamps préfère ne pas s’appuyer sur une éventuelle échappatoire en cas d’erreur et rappelle que l’adversaire le plus redoutable du groupe D est l’Ukraine, suivie par l’Islande et l’Azerbaïdjan.
Les Bleus, qui ont repris la compétition il y a à peine deux semaines après une période estivale partagée entre repos et ajustements, restent marqués par des absences et des petites blessures. Saliba est forfait, Cherki est indisponible et Dembélé souffre d’un ischio. La prudence demeure de mise pour ce début d’échéance.
Le 4-2-3-1, une solution opérationnelle
Depuis plusieurs mois, Deschamps travaille à une configuration qui maximise le potentiel offensif sans diluer l’équilibre. Le 4-2-3-1 est devenu la référence, après avoir démontré son efficacité lors du quart de finale retour contre la Croatie. Le sélectionneur affirme que ce schéma lui permet d’avoir davantage de ressources offensives disponibles sur le terrain, tout en cherchant à rendre l’animation moins lisible pour l’adversaire. L’objectif est de gagner en efficacité et en solidité sans le ballon, tout en exploitant les attaques rapides et les couloirs.
Sur le plan statistique, la France demeure solide en éliminatoires depuis le barrage de 2013 contre l’Ukraine, avec une quasi-implacable série de résultats et une moyenne de buts marqués autour de deux par match, tout en conservant une défense fiable sur l’ensemble des rencontres.
Mbappé, capitaine en pleine sustentation
À l’échelle personnelle, Mbappé aborde cette fenêtre des éliminatoires avec une confiance retrouvée. L’attaquant du Real Madrid a repris le rythme en Liga et affiche trois buts lors des trois derniers matchs. Son retour en sélection s’annonce déterminant: en cas de but vendredi, il gagnerait une place encore plus élevée dans le palmarès des Bleus, tout en renforçant son rôle de leader sur et en dehors du terrain. Avec son expérience accrue au fil des années et sa meilleure gestion du collectif, Mbappé peut devenir un élément fédérateur, tout en guidant les jeunes cadres du groupe.
Ukraine, sur un terrain neutre mais familier
Pour ce match, l’Ukraine évoluera en terrain neutre en Pologne, un cadre qui demeure néanmoins favorable à ses talents et à sa diaspora. Le contexte géopolitique a obligé les Ukrainiens à disputer leurs matches à l’étranger, et les stades comme celui de Wroclaw attirent une forte présence de supporters ukrainiens. Cette ambiance particulière ne change pas l’enjeu du duel: une victoire française serait un signal fort dans le groupe D et dans la course à la qualification directe, sans passer par des barrages éventuels en mars 2026.
En résumé, ce début d’éliminatoires place les Bleus devant un défi immédiat et déterminant. Le duo Mbappé et le système 4-2-3-1 sera scruté de près pour mesurer l’équilibre entre ambition offensive et solidité défensive, alors que la France cherche à confirmer sa dynamique et à franchir rapidement les premiers obstacles.
