Cette analyse France Afrique du Sud revient sur le déroulé d’un match marqué par la discipline et la gestion du tempo. Les Bleus, sans être exceptionnels, ont tenu le cadre du plan de jeu, privilégiant un rugby proche du cœur du terrain et résistant à la pression adverse. Le travail dans les duels aériens a été équilibré et les Bleus ont saisi quelques ballons qui ont alimenté deux essais bien construits. On peut penser que le plus dur était derrière lorsque l’équipe a été réduite à 14 après le carton rouge pour Lood De Jager (40e).
En début de seconde période, l’attaque française s’est mise en place avec des cellules d’avant qui évoluent dans l’axe et Nolann Le Garrec au centre des offensives, créant des espaces sur les extérieurs. Deux occasions franches ont émergé mais n’ont pas été finalisées.
Mais il faut comprendre que la France n’a que quelques entraînements tandis que l’Afrique du Sud joue ensemble depuis juin. Le coach regrette que le match tombe un peu tôt dans la tournée: on avait environ 50 minutes de moteur encore en réserve. Avec quelques semaines de préparation supplémentaires, les séquences offensives pourraient être plus tranchantes.
Cette Afrique du Sud, un peu comme le Stade Toulousain dans notre championnat, illustre la force de l’habitude: pas de panique même en infériorité numérique. Quand l’occasion se présentait pour venir dans notre camp, ils choisissaient les pénaltouches et marquaient presque à chaque fois.
À la cinquanteième minute, lors du moment des changements, les Springboks n’ont pas paniqué; menés et en infériorité numérique, ils ont été adroits et ont pris des pénalités, installant la pression dans le camp adverse. Cette maîtrise démontre une équipe confiante qui gagne souvent de la même façon.
Cette équipe n’est peut-être pas la meilleure de tous les temps, mais elle affiche le meilleur ratio entrée dans les 22 mètres / points marqués du rugby moderne. Leur logique est d’aller au bout et de marquer sept points à chaque incursion, soutenue par des remplacements qui renforcent les mêlées et sécurisent les pénalités. Chaque entrée dans les 22 a été convertie en sept points, signe d’une constance qui leur tient lieu de marque de fabrique.








