Le GP du Mexique a offert un week-end mémorable pour Lando Norris et une performance remarquable pour Ollie Bearman, tandis que Mercedes a été en difficulté sur le plan stratégique et que Piastri a laissé filer des points importants. Voici les tops et les flops du Grand Prix du Mexique.
La prise de pouvoir de Norris
Le Britannique a vécu un week-end quasi parfait. Il avait décroché la pole position samedi, reléguant ses adversaires à trois dixièmes. Dimanche, il a parfaitement géré le départ et est sorti en tête du premier virage, là où on craignait le pire; les autres ne l’ont plus revu. Il a ensuite pris rapidement cinq, puis dix et enfin vingt secondes sur Leclerc. Son arrêt au tour trente pour passer aux mediums n’a pas entamé son avance, qui restait impressionnante. En s’imposant avec 30 secondes d’avance sur Leclerc, il a géré les vingt derniers tours sans trembler. Arrivé au Mexique avec 14 points de retard sur Piastri, il repart d’Amérique Latine avec un point d’avance sur son coéquipier et prend la tête du championnat à quatre courses de la fin.
Le dimanche de rêve de Bearman
Nine sur la grille, Ollie Bearman a vécu un dimanche de rêve. Le rookie Haas a évité le chaos du premier virage et s’est rapidement retrouvé cinquième, devant les Mercedes. Profitant du duel entre Verstappen et Hamilton au sixième tour, Bearman s’est hissé entre Ferrari et Red Bull. Longtemps quatrième puis troisième, il a cru au podium mais une stratégie à deux arrêts l’a empêché de lutter avec Verstappen. En fin de course, il a tenu en respect la Mercedes de Russell puis la McLaren de Piastri pour s’emparer de la quatrième place, son meilleur résultat en carrière jusqu’ici. Avec la neuvième place d’Ocon, Haas totalise 14 points et égalise son meilleur week-end avec la Chine.
Verstappen limite la casse
Le Néerlandais a su tirer profit d’un départ efficace, partant cinquième sur une piste qui s’améliorait peu à peu et a tenté un duel avec les Ferrari, avant de devoir laisser passer des adversaires. Quatrième après le départ, il s’est ensuite disputé avec Hamilton et a été pénalisé de dix secondes. Finalement quatrième, sa Red Bull avait des allures d’outil de tondeuse à gazon tant elle venait multiplier les coupes dans les virages; toutefois, sans pénalité, il aurait pu viser le podium. En choisissant une stratégie à un seul arrêt, sa deuxième montée en tendres l’a propulsé troisième; il aurait peut-être terminé deuxième si la voiture de sécurité virtuelle ne s’était pas manifestée à deux tours de la fin, alors qu’il était collé à Leclerc. Verstappen ressort du Mexique avec 36 points de retard sur Norris.
Mercedes passe à côté
Les Mercedes, attendues à Mexico, ont manqué d’éclaircie. Russell s’est retrouvé bloqué par Antonelli et a dû attendre son coéquipier pour attaquer Bearman; la décision a pris du temps et a donné lieu à des échanges véhiculés par la radio. Finalement, Antonelli a laissé passer Russell, mais le Britannique n’a jamais retrouvé Bearman; Verstappen et Piastri en ont profité pour prendre le dessus et faire reculer les Mercedes. À noter l’absence de Toto Wolff ce week-end; un contexte qui n’a pas aidé.
Piastri continue de perdre des plumes
Leader du championnat au départ avec 14 points d’avance, Oscar Piastri a connu un week-end en demi-teinte. Septième sur la grille, il a perdu rapidement des places et s’est retrouvé à rouler dans le peloton derrière Tsunoda et les Mercedes. Sur une stratégie à deux arrêts, il a retrouvé du rythme en fin de course avec les tendres pour doubler Russell mais n’a pas pu résister à Bearman. Il ne marque que dix points et voit son avance fondre au profit de Norris, qui lui reprend le commandement du classement par un point.
Hadjar forcément déçu
Isack Hadjar avait déclaré ne pas aimer ce tracé, mais, en Q3, il espérait une place dans le top 10 après huitième sur la grille. La course a été plus compliquée: il a perdu des positions au départ et a dû lutter pour marquer des points, terminant treizième après une série de difficultés sur les tendres. Déçu, Hadjar vit une nouvelle série de week-ends difficiles.









