France, Allemagne
Une rivalité passionnée et un soutien inattendu
Ce samedi 31 mai, le football français pourrait écrire une nouvelle page de son histoire en remportant une première victoire en Ligue des champions avec le Paris Saint-Germain. En affrontant l’Inter Milan à Munich, le club parisien cherche à décrocher le trophée européen tant convoité, une ambition qui suscite des réactions contrastées en France. Si la majorité des supporters espèrent voir le PSG triompher, certains fans et figures emblématiques du football français adoptent une attitude plus nuancée, voire surprenante.
Les Marseillais, fiers de leur héritage européen
Les supporters de l’Olympique de Marseille, seul club français à avoir remporté la Ligue des champions, tiennent à préserver leur statut d’unique vainqueur européen en club. Leur attachement à cette distinction se manifeste par une ferveur particulière à l’approche de la finale. Ces derniers jours, une vague d’affection pour l’Inter Milan a déferlé dans la cité phocéenne. Les boutiques de sport marseillaises voient leur stock s’amenuiser rapidement, avec une ruée sur les maillots, écharpes et drapeaux aux couleurs du club milanais.
Le sénateur marseillais Stéphane Ravier n’a pas hésité à porter un maillot floqué « Ravier 13 » et à parler d’« Olympique milanais » ou « l’Inter de Marseille », affirmant que « 31 mai rime avec milanais ». Malgré son positionnement politique à droite, Ravier souligne l’histoire cosmopolite de Marseille, déclarant que « nous sommes tous des enfants de Milan » et encourageant ses compatriotes à soutenir l’Inter pour préserver un patrimoine symbolique, celui d’un seul sacre européen en 1993.
Une solidarité marseillaise à géométrie variable
Parmi les plus engagés, le youtubeur Mohamed Henni, fervent supporter de l’OM, a confirmé qu’il se rendrait à Munich pour soutenir… l’Inter Milan. Connu pour ses vidéos où il casse sa télévision après une défaite de l’OM ou une victoire du PSG, il espère éviter cette réaction ce soir-là. Il a même plaisanté en affirmant qu’en cas de victoire du PSG, il traverserait les Champs-Élysées en string, tout en justifiant son soutien à l’Inter par son amour pour les Vespas et les spaghettis. Une posture qui illustre la complexité des sentiments dans cette rivalité, où l’amour du football peut parfois prendre le pas sur l’appartenance locale ou nationale.
Les enjeux politiques et sociaux autour de la finale
Au-delà de la passion sportive, certains craignent que cette finale ne dégénère en débordements dans la capitale, comme cela s’était produit lors de la victoire en demi-finale contre Arsenal. La préfecture de police a d’ores et déjà annoncé un dispositif de sécurité renforcé pour encadrer le défilé prévu sur les Champs-Élysées en cas de victoire parisienne.
À Marseille, malgré l’unité affichée, quelques voix dissonantes se font entendre. Zinédine Zidane, légende du football français, a déclaré qu’il soutiendrait l’équipe française, même s’il reste originaire de Marseille. Plus surprenant encore, l’ancien héros du sacre de 1993, Basile Boli, a exprimé un soutien pour le PSG, affirmant que « son cœur reste bleu et blanc » mais qu’il soutient la formation parisienne pour représenter la France. Didier Deschamps, entraîneur emblématique, a également souligné que la victoire du PSG serait bénéfique pour le football français dans son ensemble.
Une finale qui divise, mais qui rassemble aussi
Si certains supporters dans d’autres villes françaises, comme Lyon, restent fidèles à leurs clubs rivaux, la majorité des Français espèrent voir le PSG soulever la coupe. La rencontre, diffusée en direct sur M6, capte toutes les attentions. Quoi qu’il arrive, cette finale de Ligue des champions restera gravée dans les mémoires, que ce soit pour une victoire historique ou pour une défaite qui alimentera encore la rivalité entre clubs français et européens.
