
FIFA accusée de bloquer l’inspection des droits des travailleurs au Mondial 2026
FIFA est accusée d'entraver l'inspection des droits des travailleurs au stade Azteca pour le Mondial 2026.
La FIFA est accusée d’entraver une inspection des droits des travailleurs sur le site de l’Estadio Azteca, qui accueillera des matchs de la Coupe du Monde 2026.
Des accusations de la part du BWI
Le Syndicat mondial des travailleurs du bâtiment et du bois (BWI) a déclaré que ses représentants ont été empêchés d’évaluer les conditions de travail au stade mexicain, actuellement en rénovation pour le tournoi de l’été prochain. Initialement, une visite était prévue, mais l’accès leur a été refusé.
Engagements de la FIFA remis en question
Le BWI, qui représente plus de 12 millions de travailleurs de la construction à l’échelle mondiale, souligne que FIFA a failli à ses engagements concernant les inspections indépendantes, contrairement à ce qui avait été convenu pour la Coupe du Monde 2022 au Qatar. Cela soulève « de sérieuses inquiétudes quant à ses obligations en matière de droits humains et de prévention de l’exploitation dans les projets d’infrastructure liés à la Coupe du Monde ».
Répondre aux accusations
En réaction, la FIFA a déclaré à *The Athletic* que « la gestion du stade Azteca et de son processus de construction n’est pas sous la responsabilité de la FIFA ». Toutefois, l’organisme assure être en contact avec des parties prenantes locales pour surveiller les conditions des travailleurs.
Problèmes de droits des travailleurs
Selon le BWI, l’absence de garantie de la part de la FIFA pour les inspections entraîne une absence quasi totale de contrôle des droits des travailleurs sur les sites de la Coupe du Monde au Mexique. Ambet Yuson, secrétaire général du BWI, a déclaré : « FIFA continue de faire des promesses tout en évitant sa responsabilité envers les travailleurs qui rendent possible ce spectacle ».
Il a également relevé que si FIFA peut organiser des parrainages multimillionnaires, elle devrait également assurer des conditions de travail décentes.
Leçons du passé non apprises
Le BWI rappelle qu’un rapport indépendant commandé suite à la Coupe du Monde au Qatar avait révélé des violations des droits des travailleurs. Ce rapport, publié en novembre 2024, stipule que FIFA avait « une responsabilité » d’indemniser les travailleurs touchés durant cette période.
En octobre, le BWI a accusé la FIFA d’ignorer le travail forcé et le vol de salaires suite à l’attribution de la Coupe du Monde 2034 à l’Arabie Saoudite, qualifiant cette décision d' »approbation mondiale de l’exploitation ».
Engagements de la FIFA
En réponse aux préoccupations exprimées, FIFA a réaffirmé son engagement à respecter les normes de travail internationales les plus élevées et à veiller au respect des droits des travailleurs concernés. Selon FIFA, les protections des droits du travail sur les sites sont supervisées par un syndicat local, la Confederación Autónoma de Trabajadores y Empelados de México (CATEM), et la conformité aux normes de travail inclut la collaboration avec la Chambre mexicaine de l’industrie de la construction (CMIC).