Norvège, Royaume-Uni
Le stade Aspmyra de Bodo se prépare pour une soirée historique, où Tottenham, en tête du score avec un avantage de 3-1 sur l’ensemble des deux matches, affrontera le club norvégien Bodo/Glimt sur un terrain en gazon synthétique. Ce duel en demi-finale d’Europa League se déroule dans une atmosphère paisible typique d’une petite ville portuaire norvégienne, loin des grands stades européens et de leurs 80 000 spectateurs.
Un décor unique pour un match capital
À Bodo, alors que le jour se lève à 3h du matin, les derniers préparatifs battent leur plein au stade Aspmyra, un petit stade d’une capacité de 8 000 places, doté d’un gazon artificiel. Ce terrain, souvent critiqué, est pourtant une force locale : « C’est à cause du climat. Plus on joue dessus, meilleur on devient », explique l’entraîneur de Bodo/Glimt, Kjetil Knutsen. Fier de sa formation, il souligne que son équipe, championne de Norvège, est redoutable à domicile, où elle a remporté neuf de ses dix rencontres européennes cette saison, contre des adversaires comme la Lazio, l’Olympiakos ou encore l’AS Rome.
Le milieu de terrain Jens Petter Hauge, formé à Bodo avant d’évoluer à l’AC Milan et de remporter l’Europa League avec Eintracht Francfort, est revenu au club l’an dernier. Il constate l’engouement local pour cette demi-finale : « Partout, au garage ou au centre commercial, tout le monde attend ce match avec impatience. Les billets sont introuvables. »
Les enjeux pour Tottenham et leurs défis
Tottenham, emmené par Ange Postecoglou, joue sa qualification pour la finale européenne dans des conditions particulières. L’équipe anglaise reste sur une prestation solide à Londres, bien que Fredrik Sjovold, latéral droit de Bodo, ait critiqué la tactique des Spurs, la qualifiant de médiocre. Postecoglou minimise ces provocations, assurant que son équipe ne se laisse pas déstabiliser par le terrain, l’ambiance ou les conditions climatiques en Norvège.
Cependant, Tottenham devra composer sans James Maddison, indisponible plusieurs mois sur blessure. Malgré cela, le groupe reste concentré et s’appuie sur son succès historique contre Francfort en quart de finale pour nourrir ses ambitions.
Un style et une identité singuliers pour Bodo/Glimt
Le club formé en 1916 sous le nom de Glimt a intégré le nom de la ville au milieu du XXe siècle, créant ainsi l’identité unique de Bodo/Glimt, avec une barre oblique remplaçant le tiret pour éviter toute confusion dans les calendriers. Depuis leur premier titre de champion de Norvège en 2020, ils sont devenus une équipe reconnue sur la scène européenne.
Kjetil Knutsen insiste sur la qualité individuelle et collective de son équipe : « Nous sommes avant tout une équipe de football performante. A domicile, nous avons appris à avoir confiance en nous. Ce terrain synthétique est bon, et les bons joueurs s’y adaptent facilement. »
Le rôle du terrain artificiel et la préparation des Spurs
Le gazon synthétique d’Aspmyra représente un défi pour Tottenham, qui a très peu d’expérience sur ce type de surface. Leur dernier match sur terrain artificiel remonte à une rencontre de la FA Cup contre Tamworth, un club de cinquième division anglaise, qui s’était soldée par une difficile victoire après prolongations. Par ailleurs, l’entraîneur Postecoglou a choisi de ne pas utiliser de terrains artificiels à l’entraînement, estimant que chaque surface synthétique présente ses particularités.
Le gardien Guglielmo Vicario, qui n’avait pas joué contre Tamworth, se dit lui aussi peu préoccupé par la surface, après avoir aussi peu joué sur ce type de terrain depuis plusieurs années. L’équipe s’est montrée concentrée durant les séances d’entraînement à Bodo.
Composition probable de Tottenham (4-3-3)
- Vicario
- Porro, Romero, Van de Ven, Udogie
- Bissouma, Bentancur, Kulusevski
- Johnson, Solanke, Richarlison
source:https://www.dailymail.co.uk/sport/football/article-14688911/Artificial-surface-gives-Postecoglou-cause-caution.html?ns_mchannel=rss&ns_campaign=1490&ito=1490
