À la veille de la finale décisive d’Europa League qui opposera Manchester United à Tottenham, Ruben Amorim affiche une sérénité remarquable, contrastant totalement avec l’ambiance pesante qui entoure Ange Postecoglou, l’entraîneur des Spurs. Alors que le sort des deux techniciens est largement remis en question, seul l’entraîneur portugais semble paré à gérer la pression de cet enjeu majeur à Bilbao.
Une atmosphère détendue côté Manchester United
Malgré l’importance cruciale de cette finale d’Europa League, Ruben Amorim se présente avec décontraction et humour, une attitude renforcée par un échange complice avec son capitaine Bruno Fernandes. Interrogé sur la différence de pression qu’il ressent par rapport à Ange Postecoglou, Amorim a été interrompu par Fernandes qui a lancé en souriant : « Il est sous pression ! » Ce trait d’humour a provoqué le rire spontané du coach portugais, qui a répliqué : « Il veut mon boulot ! »
Amorim a ajouté avec malice que l’Australien serait un excellent coach, à condition d’améliorer sa gestion des relations humaines. Ce dialogue ludique en dit long sur l’état d’esprit confiant et soudé qui règne dans le vestiaire mancunien avant un affrontement qui pourrait sceller leur saison.
Une stabilité professionnelle que Ruben Amorim peine à expliquer
Alors que le poste d’Ange Postecoglou semble menacé à échéance proche, Ruben Amorim ne craint pas pour son avenir malgré une saison en championnat anglaise difficile. Il peine lui-même à justifier pourquoi son travail est davantage préservé, au regard des résultats comparables entre les deux équipes et de leurs 18 défaites enregistrées en Premier League.
Le sélectionneur portugais explique : « Je ne sais pas… Dans ce genre de club, que ce soit Tottenham ou surtout Manchester United, c’est étrange, parce que certains coachs sont limogés après quelques défaites. Mais je pense que les gens voient notre projet et savent que je place l’intérêt du club avant le mien. »
Il insiste également sur la transparence affichée auprès du club dès le départ : « J’avais annoncé la tempête à venir et détaillé les nombreux défis. Je ne changerai pas mes idées, donc on ne peut pas reprocher au coach que j’ai promis d’être. »
Ruben Amorim affirme enfin que le moment viendra où il faudra impérativement décrocher la victoire, « quoi qu’il en coûte ».
Un parcours européen remarquable malgré les difficultés domestiques
Manchester United, bien que décevant en championnat, reste invaincu en Europa League cette saison avec neuf victoires et cinq matches nuls. Leur remontée épique face à Lyon en quart de finale, alors qu’ils étaient menés 4-2 en prolongations, témoigne de leur résilience. Harry Maguire a délivré son équipe à la 121e minute, confirmant une détermination sans faille.
La demi-finale a vu Manchester United écraser Athletic Bilbao sur un score cumulé de 7-1, privant ainsi les Basques du privilège de disputer la finale à domicile. Ce parcours a renforcé l’idée que le club anglais pourrait inscrire son nom sur le trophée européen cette saison.
Bruno Fernandes rappelle : « Tout le monde connaît le fameux « Fergie Time » ici, alors il faut croire que la magie est toujours là. Mais une finale reste une finale, peu importe l’adversaire. Ces rencontres sont souvent tendues car aucune équipe ne veut commettre d’erreur. »









