L’équipe de France de basket dispute les huitièmes de finale de l’EuroBasket 2025 contre la Géorgie, ce dimanche à Riga, avec pour objectif d’atteindre les quarts de finale. Après une phase de groupes globalement satisfaisante à Katowice (quatre victoires, une défaite), les Bleus savent qu’il n’y aura pas de seconde chance dans ce duel décisif.
« On a vu l’équipe progresser et des joueurs gagner en maturité », résume Freddy Fauthoux, dans une approche qui place l’équipe dans une perspective d’outsider. Certes, les vainqueurs du groupe D partiront favoris, mais le sélectionneur tient à ce que ses joueurs conservent cet esprit combatif qui les caractérise déjà sur cette compétition.
Le défenseur et capitaine Guerschon Yabusele a lui aussi réagi à la mi-temps du précédent match contre la Pologne (83-76), en soulignant que les Tricolores avaient retrouvé une véritable rugosité défensive après un premier acte un peu permissif. Sans Victor Wembanyama, Evan Fournier et d’autres éléments clés, l’effectif n’a aucune marge et doit rester concentré, discipliné et efficace du début à la fin.
Pour décrocher leur place en quart, les Bleus ont dû s’appuyer sur des really grands coups d’éclat, comme Sylvain Francisco (32 points) et Yabusele (36) qui ont porté l’équipe face à la Slovénie (103-95). Ils ont également vaincu la Pologne, tout en menant des rencontres maîtrisées contre la Belgique (92-64) et l’Islande (114-74). Cette capacité à répondre présent dans les moments clés est devenue une marque de fabrique, alimentant une confiance retrouvée après une période plus complexe.
La défaite face à Israël (69-82) a laissé des traces et a été perçue comme un tournant nécessaire par le staff. « J’espère que c’était un mal pour un bien », souffle l’adjoint de Bernard Faure à Riga. Ce revers a permis à tout le groupe de redescendre sur terre et de réaffirmer son identité, notamment grâce à une défense retrouvée et une circulation du ballon plus fluide. Depuis la Pologne, l’équipe a trouvé une articulation plus claire et un esprit collectif plus affûté, selon Zaccharie Risacher.
La Géorgie, quant à elle, est une formation aux modèles très différents. Quatrième du groupe C à Limassol, elle n’a remporté que deux matchs contre des adversaires déjà qualifiés pour la suite (Espagne et Chypre) et s’appuie sur un duo intérieur NBA, Goga Bitadze et l’ancien coéquipier de Wembanyama aux Spurs, Sandro Mamukelashvili. Leur gabarit, leur jeu de poste et leur expérience constituent un challenge important pour les Tricolores, qui devront s’adapter à ce style plus physique et plus posé.
« Ce sont deux équipes qui jouent complètement différemment », résume Fauthoux. L’objectif pour les Bleus sera de préserver leur identité—intense en défense et rapide en transitions—tout en restant vigilants face à la comparaison géorgienne des profils et des systèmes. Si tout se passe bien, ce seront désormais les Géorgiens qui devront s’adapter à la vitesse et à la robustesse des Français.
Autour de Riga, les regards se tournent aussi vers les autres résultats: la Finlande a brillamment battu les Serbes (92-86), épargnant les Bleus d’un quart de finale redouté contre Nikola Jokic. Avec des absences toujours présentes dès le début et des forfaits qui se succèdent, l’équipe de France peut compter sur ses forces propres — Elie Okobo et ses coéquipiers jouent pour eux-mêmes, sans s’appuyer sur le statut de favori des bookmakers. Le collectif et la défense restent les maîtres mots de leur parcours dans cette phase finale.
Pour la suite, les Bleus devront tout donner à Riga afin de transformer ce huitième de finale en une marche vers les quarts. Le match contre la Géorgie représente une étape cruciale pour confirmer l’identité retrouvée et poursuivre l’objectif commun: aller chercher une place dans le dernier carré de l’EuroBasket 2025.









