Euro féminin : comment la France s'adapte après le départ de Renard et Le Sommer

Euro féminin : comment la France s’adapte après le départ de Renard et Le Sommer

Analyse de la réorganisation de l'équipe de France féminine après le départ de Renard et Le Sommer, et ses implications pour l'Euro.

France

Une nouvelle ère pour les Bleues : comment la France s’adapte après le départ de Renard et Le Sommer

Après le départ de deux figures emblématiques de l’équipe de France féminine, Wendie Renard et Eugénie Le Sommer, le vestiaire tricolore connaît une période de transition profonde. À quelques semaines de l’Euro, cette réorganisation des responsabilités s’opère dans un contexte où la jeunesse et le renouveau prennent une place centrale.

Il y a un peu plus d’un mois et demi, Eugénie Le Sommer évoquait la fin d’un chapitre important de sa carrière, notamment avec son départ de l’Olympique Lyonnais. Ces mots résonnent aujourd’hui comme une métaphore de la situation vécue par les Bleues, qui doivent désormais composer avec l’absence de deux de leurs plus grandes légendes. La non-sélection de Le Sommer et Renard pour les derniers matches de la Ligue des nations a confirmé cette nouvelle étape pour l’équipe de France, à un mois du début de l’Euro.

Une absence qui bouleverse le leadership

Pour la détentrice du record de sélections (200) et de buts (94) chez les Bleues, Eugénie Le Sommer, cette décision marque la fin d’une ère. Quant à Wendie Renard, 168 sélections et 39 buts, elle a dit adieu au brassard de capitaine, laissant place à une nouvelle dynamique. La décision a été justifiée par Laurent Bonadei, le sélectionneur, qui a souligné que cette orientation était nécessaire pour assurer l’« avenir de l’équipe de France » et faire place à la jeunesse.

Les cadres historiques ne sont plus aussi présents dans le groupe, mais cela n’a pas empêché une certaine continuité. Amel Majri, par exemple, reconnaît que ces deux joueuses avaient un rôle majeur dans le vestiaire, mais souligne que d’autres, comme elle ou d’autres expérimentées, ont su prendre le relais. « Tout le monde parlait, Wendie nous laissait la parole même avant les matches. Si on avait des choses à dire, ce n’était pas que Wendie qui parlait. »

Une nouvelle organisation du leadership

Pour assurer la cohésion, Laurent Bonadei a confié le brassard à Griedge Mbock, qui devient la nouvelle capitaine. Autour d’elle, trois vice-capitaines — Sandie Toletti, Grace Geyoro et Sakina Karchaoui — jouent un rôle clé en tant que leaders et moteurs du groupe. La sélectionneure a également misé sur un noyau de neuf cadres, considérés comme des piliers, pour faire passer les messages et maintenir l’unité dans un vestiaire en pleine mutation.

Les joueuses interrogées évoquent une transition « naturelle » et « fluide », soulignant que cette nouvelle dynamique s’est installée sans heurts. Pauline Peyraud-Magnin, la gardienne expérimentée, confie que cette évolution s’est faite « très naturellement », preuve que le groupe a su s’adapter rapidement à cette nouvelle configuration.

Une équipe en pleine responsabilité collective

Le changement de leadership a permis d’élargir la responsabilité à plusieurs joueuses, ce qui, selon Laurent Bonadei, est une étape positive : « Je pense que le leadership commence à se diluer sur plus de joueuses. Il y a un peu plus de responsabilités qui sont prises par d’autres, et ce n’est pas plus mal. »

Ce renouvellement de l’encadrement a aussi pour effet de renforcer la cohésion interne, même si l’ombre de Renard et Le Sommer plane encore. Leur aura, leur influence sur le jeu et la détermination qu’elles apportaient font partie du passé, et l’équipe doit désormais se projeter dans cette nouvelle dynamique.

Les premiers signes d’un renouveau prometteur

Malgré les défis, une victoire en match de préparation face au Brésil, 3-2 après avoir été menée 2-0, a montré que cette équipe pouvait relever la tête. Laurent Bonadei souligne que cette équipe de France possède désormais du caractère, au-delà du talent, de la tactique ou de la technique. La transition, même si elle n’est pas encore totalement achevée, commence à porter ses fruits, avec une équipe qui s’affirme dans ses responsabilités et sa capacité à relever de nouveaux défis.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *