France
Les demi-finales de l’Euro 2025 : quatre équipes prêtes à défier la lune
Alors que l’Euro 2025 féminin entre dans sa phase décisive, les quatre équipes encore en lice ont toutes une ambition commune : atteindre le sommet et laisser leur empreinte dans l’histoire du football européen. Entre performances inattendues, résilience et stratégies bien rodées, ces nations offrent un spectacle captivant qui reflète la richesse et la diversité du football féminin actuel.
Angleterre : la résilience d’une équipe à deux visages
Malgré une entrée en matière difficile face à la France lors de leur premier match (défaite 2-1), l’équipe d’Angleterre a su rebondir avec brio. Deuxièmes de leur groupe, elles ont hérité d’un tableau relativement abordable, ce qui leur a permis de se qualifier pour les quarts de finale. Là, elles ont livré une prestation intense face à la Suède, après une rencontre marquée par une égalité (2-2) et une séance de tirs au but difficile à vivre, mais remportée 3-2 par les Lionesses.
Depuis le début du tournoi, l’Angleterre a oscillé entre moments de brillance et périodes plus faibles, avec quelques erreurs défensives coûteuses. Cependant, face à des adversaires moins organisés comme les Pays-Bas (4-0) ou le Pays de Galles (6-1), l’équipe a montré toute sa puissance offensive et sa capacité à s’éclater. La sélection de Sarina Wiegman, forte d’une expérience solide, a su faire preuve d’un esprit de combat et d’une résilience qui pourrait bien leur permettre de continuer leur parcours jusqu’au bout, notamment lors de leur demi-finale face à une équipe tout aussi déterminée.
Italie : la surprise qui fait vibrer l’Europe
Personne n’aurait imaginé voir l’Italie atteindre le dernier carré de cet Euro 2025, surtout après une phase de poules mitigée (quatre points en trois rencontres). Pourtant, la Squadra a créé la surprise en battant la Norvège en quarts de finale (1-2), une équipe bien plus expérimentée et redoutable. Leur cohésion collective, leur discipline tactique et leur football vertical leur ont permis de prendre le dessus sur une formation basée sur des individualités.
Leur capitaine, Cristiana Girelli, s’est révélée comme l’une des figures majeures du tournoi, en inscrivant un doublé héroïque lors de ce quart de finale. Avec un jeu basé sur la solidarité et la rigueur, les Italiennes devront cependant renforcer leur organisation défensive face à des adversaires plus techniques comme l’Espagne. Leur parcours, encore fragile, pourrait s’arrêter si elles ne parviennent pas à éviter la satisfaction prématurée, symbole d’un outsider ravi de son parcours mais encore en quête de maturité.
Allemagne : entre déceptions et renaissance
Les Bleues peuvent regretter leur parcours, car cette Allemagne n’a pas affiché la solidité attendue. Lors de la phase de groupes, elles ont été balayées par la Suède (1-4), leur plus lourde défaite en Euro. Cependant, sous la direction de Christian Wück, elles ont su se ressaisir en resserrant leur organisation et en s’appuyant sur une gardienne en grande forme, Ann-Katrin Berger.
Les performances offensives reposent notamment sur les ailes, avec Klara Bühl à gauche et Jule Brand à droite. Cette dernière, récemment recrutée par l’OL, a déjà inscrit deux buts et délivré deux passes décisives, devenant ainsi un élément clé de cette équipe en pleine reconstruction. Malgré une domination encore inégale, l’Allemagne a su retrouver discipline et agressivité, des qualités essentielles pour poursuivre leur aventure dans cette compétition où leur histoire est riche en succès.
Espagne : la marche royale vers la finale
Favoris incontestés, les Espagnols ont confirmé leur statut en enchaînant les victoires avec brio. Après avoir dominé tous leurs adversaires lors des phases de poules (quatre matchs, quatre victoires, seize buts marqués), la Roja a poursuivi sur sa lancée en quarts de finale face à la Suisse (2-0). Leur maîtrise technique, leur possession constante (en moyenne 74,25%) et leur pressing incessant leur ont permis de faire sauter le verrou adverse.
Malgré leur puissance offensive, les Espagnoles doivent encore corriger certains points faibles, notamment en défense face aux longs ballons ou dans les duels aériens. Cependant, leur capacité à marquer plusieurs buts par rencontre leur confère une marge de manœuvre importante. La star du tournoi, Jule Brand, a encore brillé, illustrant la montée en puissance de cette équipe qui pourrait bien décrocher le titre tant convoité, en dépit de quelques fragilités défensives.
Les demi-finales de cet Euro 2025 s’annoncent donc comme un véritable affrontement de styles et de virtuosités, où chaque équipe devra puiser dans ses ressources pour espérer décrocher la lune et inscrire leur nom dans l’histoire du football féminin européen.
