Euro 2025 : le combat contre le racisme en demi-finale anglaise

Euro 2025 : le combat contre le racisme en demi-finale anglaise

Les joueuses anglaises dénoncent le racisme lors de l'Euro 2025, avec le soutien de la fédération et des autorités, en pleine demi-finale contre l'Italie.

Royaume-Uni

Les joueuses anglaises dénoncent le racisme visant Jess Carter lors de l’Euro 2025

Alors que l’équipe nationale féminine d’Angleterre s’apprête à disputer sa demi-finale contre l’Italie lors de l’Euro 2025, une polémique de grande ampleur secoue la compétition. Depuis le début du tournoi, la défenseuse Jess Carter, qui a déjà disputé quatre rencontres avec les Lionesses, est la cible d’attaques racistes sur les réseaux sociaux. Ces comportements inadmissibles ont suscité une réaction forte de la part de l’ensemble de l’équipe et des autorités sportives.

Une réaction collective face aux attaques racistes

Dimanche 20 juillet, l’équipe d’Angleterre a publié un communiqué sur la plateforme X (anciennement Twitter) pour alerter sur la situation. Les joueuses ont exprimé leur indignation face à ces insultes, soulignant qu’il est inacceptable que, lors de leur représentation du pays, certaines soient traitées différemment en raison de leur couleur de peau. La fédération anglaise de football a également apporté son soutien à Jess Carter, dénonçant ces actes de haine et affirmant leur engagement à lutter contre le racisme dans le sport.

Jess Carter, une victime de la haine en ligne

La défenseuse de 27 ans, qui possède 49 sélections avec l’équipe nationale, a pris la parole sur Instagram pour expliquer qu’elle subit depuis le début de l’Euro des attaques racistes. Elle a précisé que, même si les supporters ont le droit d’exprimer leur opinion sur les performances de l’équipe, il est inacceptable de cibler l’apparence ou la race d’une joueuse. Afin de préserver sa santé mentale, Jess Carter a indiqué qu’elle allait prendre du recul sur les réseaux sociaux.

Lors du tournoi, Jess Carter a participé à tous les matches de l’Angleterre, notamment la victoire en quarts de finale face à la Suède, où l’équipe a concédé deux buts en première période. Malgré ces difficultés, elle reste déterminée à continuer de représenter son pays avec fierté.

Une solidarité forte et des mesures concrètes

La sélectionneuse Sarina Wiegman a exprimé son soutien à Jess Carter et à toutes les joueuses ayant souffert du racisme, affirmant que ces actes ne doivent pas être tolérés. Le président de la fédération anglaise, Mark Bullingham, a précisé que dès qu’ils ont été informés de ces comportements en ligne, ils ont immédiatement contacté la police britannique. Leur objectif est de faire en sorte que les responsables de ces actes de haine soient identifiés et poursuivis en justice.

Une équipe engagée contre le racisme symboliquement

Traditionnellement, les joueuses anglaises s’agenouillent avant leurs matches en signe de lutte contre le racisme. Cependant, face à la recrudescence des insultes en ligne, elles ont annoncé qu’elles ne le feraient pas lors de la demi-finale. La sélection a décidé de rester debout lors du coup d’envoi pour exprimer leur engagement et leur détermination à lutter contre cette haine. Elles ont également insisté sur la nécessité de responsabiliser ceux qui propagent ces messages toxiques.

Soutien des autorités et de la communauté sportive

Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a exprimé son soutien à Jess Carter via la plateforme X, rappelant que le racisme n’a pas sa place dans le football ni dans la société. La UEFA, l’instance dirigeante du football européen, ainsi que le club américain Gotham FC, où évolue Jess Carter, et la Ligue nationale féminine ont également publié des déclarations de solidarité envers la joueuse.

Ce type d’incident n’est pas isolé. En 2023, d’autres internationales anglaises, comme Lauren James, avaient été victimes d’insultes racistes en ligne après une défaite de leur club, Chelsea. De même, des joueurs comme Marcus Rashford, Bukayo Saka ou Jadon Sancho ont été ciblés après la finale de l’Euro 2021 perdue face à l’Italie, illustrant la persistance de ce fléau dans le football.

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