France
À 33 ans, Estelle Mossely se prépare à une ultime saison sur le circuit professionnel. Déjà affûtée, elle affine sa préparation lors d’un séjour à Royan, où elle est restée trois jours avant un nouveau regroupement prévu à la Toussaint. Sur le ring, les échanges restent intenses et les coups fusent.
Ses sparring-partners, tous des hommes licenciés au Royan Océan Club Boxe, ne lui épargnent rien. La championne olympique des Jeux de Rio en 2016 encaisse sans fléchir et répond par ses directs et ses uppercuts, à l’entraînement comme en démonstration de maîtrise.
Entre samedi 20 et lundi 22 septembre, Mossely n’a pas ménagé ses efforts pendant trois jours afin de préparer son retour sur le ring dans le cadre de sa trajectoire professionnelle.
Elle s’est inscrite à Royan pour remettre les gants, dans l’optique d’un retour prévu courant octobre. « Je suis en équipe de France avec Makan Traoré, licencié ici. Je lui ai demandé ce qu’il en pensait. Il m’a encouragée à venir », confie-t-elle, évoquant les relais et les soutiens qui entourent son passage dans ce club.
Lors de sa candidature à la présidence de la Fédération Française de Boxe en 2024, elle a noué des liens avec le président du ROC Boxe, Franck Weus, et avec l’entraîneur, son fils Michaël, qui font partie de son réseau local et fédéral.
« En 2024, je voulais mettre un coup de pied dans la fourmilière. Ça a fait réagir », rappelle-t-elle, en revenant sur ses ambitions et les réactions suscitées par son initiative.
Si Estelle Mossely prévoit de raccrocher l’an prochain, elle s’offre néanmoins un dernier défi et se donne les moyens : son retour sur le ring est programmé pour fin octobre, ce seront ses ultimes apparitions avant l’arrêt de sa carrière pro.
Elle n’a pas disputé de combat depuis les Jeux olympiques de Paris 2024, après avoir été freiné par une fracture du nez en 2023 qui a nécessité trois opérations successives; elle a repris les gants en mai 2024.
Championne du monde amateur en 2016 et IBO en 2019, Mossely vise une réunification éventuelle des ceintures et, si possible, la participation à un championnat du monde. « Avoir une ceinture de plus à mon palmarès serait extraordinaire. Je suis prête. Je m’entraîne à fond. Et s’il le faut je monterai en Super Léger… », affirme-t-elle.
Elle évoque aussi une éventuelle revanche contre Katie Taylor chez les professionnels dans cette catégorie de poids et poursuit : « J’aurai toujours un pied dans la Boxe. Je n’ai pas renoncé à devenir présidente de la fédération nationale. Je vais revenir encore plus forte, mieux préparée. »
« Une ambiance familiale » règne au ROC Boxe, selon le club, et cette atmosphère est perçue comme une belle reconnaissance du passage d’Estelle Mossely.
Son prochain combat devrait avoir lieu fin octobre, et elle prévoit même de revenir avec ses deux garçons, âgés de 8 et 5 ans, lors des vacances de la Toussaint. En location à Saint-Georges-de-Didonne, elle a apprécié le cadre de vie pour prolonger sa préparation, dans un environnement moins trépidite que celui de Paris, et plus propice à l’entraînement et à l’équilibre personnel.
Pour le président du club, Franck Weus, ce passage est une reconnaissance du ROC Boxe et confirme la qualité du niveau praticable à tous les niveaux. Mossely a su trouver ici les sparring-partners qui répondent à ses exigences, ce qui s’inscrit comme une valeur ajoutée pour les jeunes du club et pour le prestige du club.
La présence de la médaillée d’or olympique laissera un souvenir durable chez les jeunes licenciés, qui ont été marqués par son approche résolue et son accessibilité au contact des sportifs en devenir.
