Enzo Maresca, l’entraîneur de Chelsea, s’inspire profondément de la stratégie du jeu d’échecs pour élaborer ses tactiques en vue de la finale de la Conference League. Son approche, mêlant réflexion stratégique et anticipation, pourrait bien faire la différence face à Manuel Pellegrini et son équipe de Real Betis. Sa thèse, intitulée « Calcio & Scacchi », qu’il a rédigée lors de ses études à Coverciano, révèle une vision du football comme un véritable jeu d’échecs, où chaque mouvement doit être réfléchi avec précision.
Une philosophie stratégique inspirée du jeu d’échecs
Enzo Maresca voit le football comme une partie d’échecs grandeur nature. Selon lui, maîtriser le jeu, c’est anticiper les coups de l’adversaire tout en planifiant ses propres actions. Sa thèse, riche de 42 pages, explore comment la tactique du jeu de société peut s’appliquer au football, notamment dans la gestion des phases de jeu et la prise de décision en temps réel. Il insiste sur l’importance de contrôler le centre du terrain, comparable au contrôle du plateau d’échecs, pour avoir plus d’options tactiques et stratégiques.
Les influences et références dans la stratégie de Maresca
Dans sa thèse, Maresca évoque également des références cinématographiques, notamment le film « Pawn Sacrifice » qui raconte la rivalité entre Bobby Fischer et Boris Spassky lors du championnat du monde d’échecs de 1972. Il y voit une métaphore de la nécessité pour un joueur d’échecs ou un entraîneur de rester imprévisible et de surprendre l’adversaire. Il cite aussi la partie célèbre du 16 mars 2019 en Ligue des Champions, où Cristiano Ronaldo a marqué un triplé après une tactique bien pensée de Max Allegri, illustrant l’importance de la surprise dans le football.
Application pratique dans la gestion de Chelsea
En tant qu’entraîneur, Maresca a mis en pratique ses idées en modifiant la disposition de ses joueurs sur le terrain. Lors de la finale de la Conference League, il a déplacé Cole Palmer en position de numéro 10, ce qui lui permet de jouer un rôle clé dans la construction offensive, comme la reine dans une partie d’échecs, déterminant la victoire. Il considère également le gardien comme le roi, essentiel pour lancer les attaques depuis l’arrière et éviter les erreurs fatales.
Les principes tactiques de Maresca
Sa philosophie repose sur la maîtrise du centre du terrain, la nécessité de contrôler la partie dès le début, et la capacité à s’adapter rapidement aux changements de situation. Il privilégie un jeu de passes précis depuis l’arrière, tout en étant capable de surprendre l’adversaire par des changements tactiques ou en conservant la même structure avec des mouvements différents. Son objectif est de créer des doutes chez l’adversaire, le forçant à réagir dans l’urgence et à commettre des erreurs.
Les défis et choix tactiques pour la finale
Face à Pellegrini, Maresca doit composer avec l’absence de certains joueurs clés comme Romeo Lavia, tout en exploitant la polyvalence de ses autres éléments comme Caicedo, Fernandez et Reece James. Il voit ses joueurs comme des pièces d’échecs, chacun ayant un rôle précis : Caicedo comme le fou, Fernandez comme la tour, et James comme le cavalier. La gestion de ces pièces sera cruciale pour déjouer la stratégie adverse et prendre l’ascendant dans cette rencontre décisive.
Une victoire à portée de main ?
En combinant ses connaissances du jeu d’échecs avec ses compétences tactiques, Maresca espère mener Chelsea à une victoire historique. Sa conception du football comme une partie d’échecs lui permet d’élaborer des plans complexes, tout en restant flexible face aux imprévus. La question reste ouverte : pourra-t-il, en maître stratège, surpasser Pellegrini et offrir à Chelsea leur premier trophée majeur sous sa direction ?










