Enquête sur Nasser Al-Khelaïfi pour travail dissimulé au PSG

Une enquête pour travail dissimulé visant Nasser Al-Khelaïfi, président du Paris Saint-Germain (PSG), a été confiée à un juge d’instruction à Paris. Cette procédure judiciaire fait suite à une plainte déposée par son ancien majordome marocain, Hicham Karmoussi, qui affirme avoir été victime de conditions de travail illégales et de harcèlement moral. L’affaire suscite de nombreuses interrogations sur la gestion du club et la conduite de son président, dans un contexte déjà marqué par plusieurs dossiers judiciaires.

Les détails de l’enquête pour travail dissimulé

Le parquet de Paris a confirmé ce vendredi qu’un juge d’instruction avait été chargé d’approfondir l’enquête concernant Nasser Al-Khelaïfi. La procédure fait suite à une plainte avec constitution de partie civile déposée par Hicham Karmoussi, ancien majordome du président du PSG. Cette démarche judiciaire intervient après une première plainte simple déposée en mars 2023, portant sur des faits présumés de travail dissimulé et d’exploitation de personne vulnérable.

Les investigations portent notamment sur la nature de la relation de travail entre M. Karmoussi et M. Al-Khelaïfi, qui aurait travaillé à son domicile sans contrat officiel, tout en résidant chez lui. Selon ses déclarations, ses conditions de vie et de travail se seraient dégradées à partir de 2015, ce qui pourrait constituer des infractions graves selon la justice française.

Les réactions et positions des parties impliquées

Hicham Karmoussi, qui a déposé sa plainte en septembre 2023, se dit « satisfait » de cette étape judiciaire qu’il attendait depuis longtemps. Son avocat, Me Antoine Ory, a souligné que cette avancée était essentielle pour faire avancer la procédure et obtenir justice.

De son côté, un porte-parole de Nasser Al-Khelaïfi a déclaré que son client « réfute fermement ces accusations » et que « la justice française est souveraine ». Il a également souligné que « M. Al-Khelaïfi continue de faire confiance au système judiciaire et poursuivra ses actions en justice pour faire valoir ses droits ».

Une longue histoire judiciaire

Les accusations de M. Karmoussi ne se limitent pas à cette affaire. En 2017, il aurait également conservé des documents confidentiels, dont une clé USB contenant des contrats liés à Jérôme Valcke, ancien secrétaire général de la FIFA, dans le but de les protéger lors d’une perquisition. En juillet 2024, il a été mis en examen dans une autre enquête sur des activités de barbouzerie impliquant d’anciens membres du PSG, un lobbyiste et des policiers.

Les faits reprochés à Nasser Al-Khelaïfi

Selon la plainte de M. Karmoussi, ses responsabilités auraient débuté dans les années 2000, lorsqu’il aurait commencé à assister M. Al-Khelaïfi. À partir de 2011, année de l’arrivée de ce dernier à la tête du PSG, il aurait travaillé à temps plein sans contrat, en résidant chez lui. Il dénonce également des conditions de vie difficiles, notamment à partir de 2015.

Il affirme avoir été chargé de conserver des documents sensibles, notamment liés à des contrats avec Jérôme Valcke, pour éviter qu’ils ne soient saisis lors de perquisitions. La même année, il aurait été placé sous contrôle judiciaire dans le cadre d’une autre enquête, ce qui témoigne de la complexité de cette affaire.

Une affaire qui s’inscrit dans un contexte sensible

Ce dossier s’ajoute à une série d’affaires judiciaires impliquant Nasser Al-Khelaïfi, dont certaines portent sur des questions financières et de gestion du club. La transparence et la conformité aux lois françaises en matière de droit du travail sont désormais au centre des préoccupations, alors que la réputation du président du PSG est mise à rude épreuve.