Emma Finucane : Émotions et performances aux JO de Paris
Emma Finucane, remarquable cycliste britannique de 21 ans, a vécu une année incroyable, ponctuée par une performance époustouflante aux Jeux Olympiques de Paris. Elle a remporté trois médailles, dont une en or, ainsi que deux titres de championne du monde, tout en gardant secrètes des émotions profondes qu’elle n’a même pas pu partager avec sa famille pendant plusieurs mois.
Les enseignements de Paris
Dans une réflexion introspective, Finucane évoque les leçons qu’elle a tirées de sa participation aux JO : « J’ai appris que je peux pousser mon corps au-delà des limites que je ne pensais pas avoir, grâce à ma détermination. C’est quelque chose que je veux garder à l’esprit pour l’avenir. »
Sa détermination, caractérisée par la force mentale, s’est révélée cruciale. Elle a dû faire face à des vulnérabilités aiguës après avoir été sacrée championne du monde au sprint individuel à Glasgow l’année précédente, ce qui a mené à une tempête émotionnelle à Paris.
Les défis psychologiques du sprint
Finucane décrit le sprint individuel comme un défi psychologique majeur, semblant à une bataille tactique avant de devenir une course à pleine vitesse. « Je déteste ça. L’année dernière, lors de ma première finale de championnat du monde en public, je me suis senti malade et je n’ai pas pu me contrôler. Je dois régler ce problème car, en sprint, vous avez 30 secondes pour prendre une décision. Il faut être complètement concentré, sinon, autant ne pas courir », dit-elle.
Elle souligne que l’aspect physique du cyclisme n’est que la partie visible de l’iceberg : « Je pense que c’est 80 % mental car, physiquement, vous pouvez être en pleine forme, mais votre esprit peut vous faire craquer. J’ai donc appris à apprécier cette facette et à comprendre comment fonctionne mon cerveau. »
Support de l’équipe et des proches
Emma a utilisé le soutien psychologique, en plus de l’aide de ses entraîneurs et coéquipiers, notamment Katy Marchant, qui a participé à trois Olympiades. « Katy a été d’une grande aide pour contrôler mes nerfs, » confie Emma.
Avec Marchant et Sophie Capewell, Finucane a remporté la première médaille d’or du cyclisme sur piste féminin pour la Grande-Bretagne dans le sprint par équipe. « Quand j’ai intégré le programme en 2021, nous avions pour objectif de mériter notre place aux JO. Finalement, nous avons pu atteindre notre objectif et cela a été exceptionnel. »
Le soutien de Matthew Richardson
Finucane partage également le soutien de son petit ami, Matthew Richardson, qui a lui aussi brillé lors des JO en remportant trois médailles de sprint pour l’Australie. Ils vivent ensemble à Manchester, où Finucane déclare : « Matty a été une bouffée d’air frais. Il aime le sport et son énergie est motivante. »
Une année d’apprentissages et d’opportunités
La cycliste ressent encore les effets émotionnels des JO, ayant eu un passage à vide après la compétition. « J’ai pris deux semaines de repos, mais quand il a été temps de retourner à l’entraînement, c’était bizarre et difficile, » se souvient-elle. Finalement, Finucane a remporté l’or lors des championnats du monde en équipe et au sprint individuel et envisage de profiter des opportunités qui se présentent, y compris un projet de report en Australie.
Un avenir prometteur
Finucane révèle qu’elle aspire à une carrière pérenne, s’inspirant de l’exemple de Katie Archibald, qui a su gérer des défis personnels tout en demeurant au sommet. « J’ai beaucoup appris d’elle. Je veux adopter une telle approche de ma carrière où je serais le chef de mon parcours, » conclut Finucane.