France
La confrontation face à l’Australie illustre la tournée d’automne de l’équipe de France: des hauts et des bas, avec une fragilité défensive persistante et une indiscipline notable en ouverture. Les Bleus ont été transpercés à trois reprises au milieu du terrain durant les vingt premières minutes. Ce début difficile a posé les bases d’un match contrasté, entre faiblesses initiales et promesses apparues ensuite.
À partir de la 20e minute, environ dix minutes quasi parfaites ont permis de retrouver l’animation: les avants s’échangent le ballon et la recette qui avait offert un essai à la 25e minute se repartait. Après une touche puis un mouvement central, l’essai de Louis Bielle-Biarrey survient à la 31e minute, consolidant ces temps forts.
Ce sont précisément ces phases qui donnent l’illustration de la tournée: il y a eu des moments très positifs — 17 minutes face à l’Afrique du Sud en début de seconde période et 20 minutes face aux Fidjiens en première période — mais des ruptures de cohérence sont apparues tout au long du match.
En seconde période, les Bleus ont mieux repris, alors que les Australiens tentaient d’attaquer de loin et se mettaient en danger. Entre la 46e et la 60e minute, le bilan est resté prometteur; l’interception de Jorgensen à la 56e est vue comme un accident sans gravité. La fin de rencontre demeure laborieuse, malgré la fulgurance de Gourgues.
« Passer de l’excellence défensive observée depuis le début de l’ère Galthié à ce qu’on a vu cet automne questionne. » Cette analyse souligne une inquiétude sur la constance du dispositif et le niveau de performance. Le manque d’allant du jeu bleu est difficile à expliquer, mais attaquer fort durant la tournée a sans doute pesé sur l’élan initial, et le match contre les Fidji a laissé des doutes. Les Bleus, moins confants que lors du Tournoi des Six Nations, n’ont pas su reproduire l’ascension jusqu’à l’excellence en Irlande.
Le bilan met en avant deux points préoccupants: le jeu des Bleus ne s’est pas suffisamment mis en place, notamment par rapport au Tournoi, et la défense s’est avérée friable, se faisant manipuler par l’adversaire, que ce soit contre l’Afrique du Sud dans le duel frontal ou contre les Fidji et l’Australie dans d’autres phases. Le passage d’une excellence défensive affichée depuis l’arrivée de l’ère Galthié à ce que l’automne a montré pose question et il faudra retrouver de l’homogénéité, car les Bleus ne marqueront pas 48 points à chacun des matches.
