France
La défaite des Bleues à l’Euro 2025 : un revers marqué par la haine en ligne
Samedi dernier, l’équipe de France féminine a connu une élimination douloureuse lors de l’Euro 2025, malgré une domination sur le terrain durant plus de 110 minutes. En dépit d’une supériorité numérique pendant la majeure partie du match, les Bleues n’ont pas réussi à se qualifier après une rencontre marquante par sa déception collective. La performance de l’équipe n’a pas été à la hauteur des attentes, avec un jeu collectif peu fluide, beaucoup de pertes de balle et peu d’occasions franches. La frustration était d’autant plus grande que la France jouait à 11 contre 10 Allemandes durant plus d’une heure et demie, ce qui aurait pu ouvrir la voie à une qualification.
Une réaction virulente sur les réseaux sociaux
Ce revers a rapidement été amplifié par une vague de commentaires moqueurs et insultants sur les réseaux sociaux. Si certains internautes ont préféré un ton léger ou humoristique, notamment en évoquant la course d’élan d’Amel Majri lors des tirs au but, d’autres ont laissé des messages profondément haineux à l’encontre des joueuses françaises. Ces propos, empreints de racisme et d’insultes, ont suscité une vive émotion dans le camp français.
La gardienne Pauline Peyraud-Magnin dénonce la haine en ligne
Particulièrement touchée par cette vague de violence verbale, la gardienne de l’équipe de France, Pauline Peyraud-Magnin, n’a pas hésité à prendre la parole sur Instagram pour dénoncer cette haine déversée sur les réseaux sociaux. La joueuse de la Juventus a exprimé sa déception face à l’élimination, mais surtout son indignation face à la violence et au racisme qu’elle a observés depuis la fin du match.
« La déception est immense. […] Mais il y a une chose encore plus dure à accepter que la défaite : c’est la haine. Depuis hier, les réseaux deviennent un espace de violence, de racisme, d’insultes… Et ça, c’est inacceptable. On peut être frustré, on peut être triste, on peut même être en colère. Mais jamais, jamais la haine ne devrait avoir sa place dans ce sport. Que ce soit envers une joueuse de notre équipe ou une adversaire : derrière chaque maillot, il y a une personne. Avec une histoire, des émotions, une famille, des combats. »
Elle a rappelé que derrière chaque joueuse se cache une personne avec ses propres histoires et ses combats personnels, et que la haine en ligne ne doit pas faire partie du football ou du sport en général. La situation n’est pas isolée : les Anglaises ont également dénoncé des commentaires racistes visant leur défenseure Jess Carter après leur quart de finale contre la Suède, soulignant que ce fléau touche plusieurs nations durant cet Euro.
Un problème de société à l’échelle européenne
Ce phénomène de haine en ligne, qui a marqué l’Euro 2025, soulève des questions plus larges sur le respect et la tolérance dans le sport et sur les réseaux sociaux. La fédération française de football, ainsi que d’autres instances, doivent continuer à lutter contre ces comportements inacceptables, qui ternissent l’image du football féminin et du sport en général. La solidarité exprimée par les joueuses et leur soutien face à cette haine sont essentiels pour continuer à promouvoir un espace respectueux et inclusif.
