Effet Lebrun : un an après les Jeux olympiques, le tennis de table breton en pleine croissance

Effet Lebrun : un an après les Jeux olympiques, le tennis de table breton en pleine croissance

Un an après les JO, la Bretagne voit une hausse de 26 % des licenciés en tennis de table, portée par l'effet Lebrun et la réussite olympique.

France

« Je suis dirigeant depuis 1985, je n’ai jamais vu une augmentation pareille ». Renan Thépaut, le président de la Ligue de Bretagne, n’en revient pas : le tennis de table ne s’est jamais aussi bien porté et les licenciés n’ont jamais été aussi nombreux. Pas besoin de chercher très loin la raison, l’effet Lebrun a frappé, et la Bretagne n’y a pas échappé. « On l’a eu sur toute la saison cet effet Lebrun. Après les JO, le nombre de licenciés a augmenté de 26 %. On est la Ligue qui a le plus monté en France ! »

Mais plus d’un an après la parenthèse enchantée des Jeux, les foules s’amassent-elles encore dans les clubs de tennis de table en cette rentrée 2025 ? « On est pas trop mal », rassure le président, qui présente un effet qui perdure. Fin septembre, le nombre de licenciés bretons dépassait déjà les 11 000. Un chiffre comparable à celui de septembre 2024, juste après les deux médailles de bronze ramenées de Paris par Félix Lebrun, en simple, et les Bleus, par équipes.

Pour le président de la ligue, le terreau breton disposait de toutes les ressources nécessaires pour entretenir la flamme. « Les frères Lebrun ne font pas tout. La Bretagne a toujours été une terre pongiste reconnue à l’échelle nationale », insiste Renan Thépaut. « On a la chance en Bretagne, depuis quelques années, d’avoir trois vitrines : Hennebont certes, mais aussi Thorigné-Fouillard et puis Quimper chez les filles. Ils remplissent de plus en plus leur salle. »

Les clubs bretons affichent soit des effectifs à la hausse, soit des niveaux qui restent alignés sur les chiffres records de l’année post-olympique. « Juste après les JO, on a constaté un effet qui continue à se faire ressentir », indique Claude Le Guen, président du Ping Pong Club Kerhuonnais (29). « Les demandes de licences augmentent. La saison ne fait que commencer mais pour l’instant la courbe reste légèrement ascendante. » Depuis la rentrée, le comité du Finistère a constaté une hausse des licences de 15,1 % par rapport à l’année précédente.

« Dans le pays de Lorient, les clubs sont soit en augmentation, soit stationnaires », précise Yvon le Gall, président du Cep Lorient. La dynamique ne semble pas s’estomper.

Clément Marengue, salarié et joueur de l’Argentel Plérin, se montre toutefois prudent. Le Costarmoricain, qui anticipe un retour à la normale cette saison dans son club, met en garde contre les différents types de licences qui gonflent les chiffres, comme les licences « découverte » et « événement », parfois distribuées pour quelques jours de pratique.

Mais même si l’effet Lebrun venait à s’estomper, la Bretagne pourrait bientôt compter sur un éventuel effet Simon Gauzy, depuis l’arrivée du troisième Français à Hennebont. « C’est encore trop tôt, plaisante Renan Thépaut. Mais Hennebont a réussi un coup calibré. Simon Gauzy affiche un jeu spectaculaire et tout le monde l’apprécie. Il y aura encore plus de spectateurs et sans doute davantage de pratiquants bretons dans les clubs », conclut-il.

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