Dehors, devant le Théâtre du Châtelet, les supporters du PSG chantent encore. À 770 kilomètres de là, le club vient d’essuyer sa première défaite de la saison, mais le sacre d’Ousmane Dembélé Ballon d’Or 2025 continue d’alimenter les conversations. À Évreux, ville d’origine du joueur, une douce euphorie traverse le quartier: des images des jeunes du club et des invités réunis devant un grand écran circulent sur les réseaux. Les éducateurs Grégory, Romaric, Victor et leurs collègues échangent leurs émotions à distance; les téléphones chauffent et les yeux restent humides. Le quartier de la Madeleine s’endort en rêvant d’un possible lendemain.
Les festivités autour du Ballon d’Or se poursuivent dans la nuit parisienne. Entre deux photos dans le lounge, Dembélé répond aux sollicitations, entouré de dirigeants et de proches, et le sélectionneur Didier Deschamps se montre disponible, tout comme d’autres personnalités qui veulent échanger avec la nouvelle star. La scène est à la fois tendue et chaleureuse; la famille et les amis ne réalisent pas encore tout à fait ce qui vient de se produire et Dembélé s’active pour les photos et les interviews qui suivent.
Le clan de Lamine Yamal quitte rapidement la cérémonie; son père réagit publiquement en esquissant une remarque sur le niveau de jeu affiché récemment par Dembélé par rapport à son fils. Cette évocation rappelle les échanges qui entourent le sacre et les regards qui pèsent sur la nouvelle star du PSG.
La nuit se poursuit avec le retour vers les hébergements: les proches, absents au Châtelet, célèbrent en attendant que Dembélé traverse les rues de Paris pour gagner un restaurant du VIIIe arrondissement. Le menu propose un croque saumon-avocat, des mini-burgers, des rigatoni à la truffe, des nuggets, des pommes allumettes, des légumes croquants, du poulet braisé et des desserts maison. Parmi les invités figurent Mathieu Bodmer, Bernard Mendy, l’acteur Ragnar Le Breton et Sven Mislintat; les conversations oscillent entre rires et souvenirs d’enfance. Vers 3 heures du matin, épuisé, Dembélé rejoint sa chambre d’hôtel près des Champs-Élysées.
Le lendemain, une matinée consacrée à Poissy démarre par une interview pour TF1, accueillie par une haie d’honneur de dirigeants de la chaîne. Les entretiens s’enchaînent et celui pour France Football, organisé au Crillon, dure environ une heure. Dans ce programme immanquable, l’ancien Rennais ne perd pas de vue son protocole de rééducation et suit son physio pendant que ses coéquipiers décrassent, sa convalescence progressant sans prendre de risques et son retour envisagé après la trêve internationale d’octobre. Pour la première fois, il croise certains partenaires et membres du staff; l’ambiance reste chaleureuse et les photos, trophées en main, se multiplient.
La délégation parisienne rejoint le gala de la fondation, au Parc des Princes, vers 20 h 10. Ousmane Dembélé, souriant, porte encore les traces d’une journée intense et privilégie les clichés collectifs plutôt que les solos. La soirée se prolonge et certains joueurs, repos le mercredi, envisagent de la poursuivre ailleurs que dans l’enceinte du Parc des Princes. Samedi, face à Auxerre, le Parc fêtera son Ballon d’Or et un refrain bien connu résonnera, annonçant le début d’une nouvelle vie pour l’attaquant du PSG.










