Le projet 150 initié par Sir Jim Ratcliffe pour redynamiser Manchester United suscite de vives interrogations, y compris chez des proches historiques du club. Alors que les Red Devils traversent une saison difficile, les critiques sur la viabilité du plan se multiplient, remettant en cause l’espoir d’un glorieux retour à l’élite du football anglais d’ici 2028.
Un scepticisme marqué de la part de René Meulensteen
René Meulensteen, ancien adjoint de Sir Alex Ferguson, exprime ses doutes sur le projet 150 et les ambitions de Sir Jim Ratcliffe. Lors du podcast High Performance, il a résumé la situation actuelle de Manchester United en quelques mots : « Ils sont à des kilomètres ».
Meulensteen déplore la perte de l’autorité et de l’identité qui caractérisaient autrefois les Red Devils. Autrefois, l’arrivée de Manchester United inspirait la crainte, une force que le club peine désormais à afficher. « On ne sait plus à quoi s’attendre », constate-t-il.
Selon lui, ce manque de stabilité s’explique par de fréquents changements d’entraîneurs et un déficit de continuité tactique sous la direction de Ruben Amorim. Il souligne également les débats autour du système de jeu en 3-4-3, encore incertain quant à son efficacité pour l’avenir du club.
Un parcours chaotique en Premier League
Manchester United occupe aujourd’hui la 13e place du championnat anglais, loin de la zone qualificative pour les compétitions européennes. Avec seulement neuf rencontres restantes, l’écart avec la 6e position, synonyme d’Europa League, est de 11 points, et il atteint 12 points pour le top 4.
La saison passée avait déjà marqué un record négatif, le club terminant à la 8e place, sa plus mauvaise performance en Premier League. La participation en Ligue Europa cette saison reste une lueur d’espoir, d’autant plus que la voie vers la prochaine Ligue des Champions pourrait passer par une victoire dans cette compétition.
Un huitième de finale aller-retour face à Lyon s’annonce particulièrement difficile pour le club anglais.
Les réserves de Nicky Butt sur l’avenir du club
Au-delà des critiques de Meulensteen, Nicky Butt, autre ancien joueur et figure historique de Manchester United, s’est montré lui aussi très réservé sur l’ambitieux projet 150. Pour lui, la reconstruction sera longue et complexe.
Il met en garde contre l’idée que d’autres clubs vont stagner. Newcastle, Liverpool, Chelsea et Arsenal sont en progression, tandis que Manchester City continuera d’évoluer positivement.
Butt déplore notamment l’absence de cohérence financière et un manque de vision claire au cœur du club. Il évoque aussi le départ surprenant de Dan Ashworth, responsable du recrutement, un choix jugé peu judicieux après ses succès réalisés à Newcastle.
Selon lui, même un retour de figures légendaires telles que David Gill ou Sir Alex Ferguson ne garantirait pas un redressement rapide : « Nous sommes au pied de la montagne, et la montée sera longue. »
L’ambition intacte de Sir Jim Ratcliffe
Malgré ce climat de doute, Sir Jim Ratcliffe conserve un optimisme certain. Le propriétaire partiel de Manchester United a réaffirmé son engagement envers le projet 150 en déclarant à Sky Sports qu’il n’était pas « mission impossible ». Pour lui, il est essentiel d’avoir des objectifs ambitieux.








