Le Slovène Tadej Pogacar a encore marqué les Mondiaux en remportant le titre sur un parcours décrit comme le plus exigeant de l’histoire. Après avoir lancé l’attaque sur les pentes du Mont Kigali, à environ cent kilomètres de l’arrivée, le quadruple vainqueur du Tour de France a creusé l’écart et bouclé un raid en solitaire de 66 kilomètres, terminant avec une avance d’une minute et demie sur Remco Evenepoel et plus de deux minutes sur Ben Healy.
Cette performance a suscité des réactions variées: certains louent Pogacar comme peut-être le meilleur cycliste de l’histoire, tandis que d’autres voient dans cet exploit une nouvelle preuve de dopage et l’expriment sur les réseaux sociaux.
Des soupçons de plus en plus lourds planent sur Pogacar. Depuis plusieurs mois, certains commentateurs n’hésitent pas à partager leurs doutes. Eric Boyer, ancien coureur et manager, a évoqué une atmosphère de dopage et souligné la domination de l’équipe UAE, ce qui crée une impression de monotonie et de suspicion. Samuel Bellenoue, ancien directeur de la performance de Cofidis, estime que Pogacar semble échapper à la fatigue des cols, alors que d’autres coureurs paraissent épuisés à l’arrivée et que cela nourrit les spéculations. Alban Lorenzini, entraîneur et spécialiste du matériel et des calculs de puissance, relève des incohérences potentielles dans les chiffres de puissance. Frédéric Portoleau, ingénieur en aéronautique et fluide, évoque une anomalie et parle d’un possible dopage sanguin, affirmant avoir relevé des données au-delà de son profil habituel.
En conférence de presse, Pogacar aborde ces soupçons en affirmant agir selon sa conscience et ne pas se laisser démonter par les spéculations.








