États-Unis
Donald Trump cause un retard à l’US Open : analyse et implications
Le dimanche 7 septembre, Donald Trump s’est rendu à Flushing Meadows, à New York, pour assister à la finale messieurs de l’US Open entre Jannik Sinner et Carlos Alcaraz. Son arrivée a été accompagnée de mesures de sécurité renforcées qui ont retardé le coup d’envoi du match.
Vers 13h45 locales, le président américain a brièvement salué le public, levant la main puis serrant le poing, sur le court Arthur‑Ashe dont les tribunes restaient encore largement inoccupées. Son passage a été accompagné d’un mélange d’applaudissements et de sifflets, dans le brouhaha musical du stade, et il est ensuite retourné à l’intérieur d’une suite du stade.
Quelques minutes plus tôt, alors que les files d’attente à l’entrée du court Arthur‑Ashe s’allongeaient, la direction de l’US Open a annoncé un report du début de la finale à 14h30 afin de laisser davantage de temps aux spectateurs pour rejoindre leurs places.
Avec la venue du président à Flushing Meadows, des contrôles de sécurité supplémentaires ont été mis en place aux grilles d’entrée, afin de garantir l’accès au site tout en assurant la sûreté de l’événement.
Par ailleurs, selon plusieurs médias américains, les organisateurs ont demandé aux diffuseurs de la finale de s’abstenir de mettre en avant les perturbations liées à la présence du président, afin de préserver l’image du tournoi et d’éviter une polarisation de l’audience.
Sur le plan sportif, les réactions des principaux acteurs du tennis ont été mesurées. Carlos Alcaraz, après sa victoire en demi-finale contre Novak Djokovic, a affirmé que l’accueil d’un président constitue une tribune rare pour le tennis et a assuré qu’il ne voulait pas se laisser gagner par le stress. Pour le joueur espagnol de 22 ans, cette présence témoigne de l’importance du tennis et peut être perçue comme un signal positif pour la discipline.
De son côté, Jannik Sinner a exprimé le même sentiment: selon lui, la venue du président démontre que le tennis compte et que cette présence peut être perçue comme une source de motivation pour les joueurs, même si elle attire davantage l’attention médiatique.
À titre de contexte, Donald Trump est un grand amateur de compétitions sportives et il avait déjà assisté cette année au Super Bowl et à la finale de la Coupe du monde des clubs. Le tournoi rappelle qu’il s’agit du dernier président américain en exercice à avoir fréquenté ce Grand Chelem pour une finale féminine en 2000, lorsque Bill Clinton y était venu pour voir Venus Williams triompher. Une photographie d’époque montre les deux dirigeants dans une loge, entourés de proches.
Cette visite illustre les liens entre le sport et la sphère politique et montre que le tennis, au cœur de New York, peut devenir le théâtre d’enjeux allant bien au-delà des échanges sur le court.
