Djokovic prône la technologie pour remplacer les juges de ligne à Roland Garros

Novak Djokovic, l’un des plus grands champions du tennis mondial, affiche une position claire concernant l’évolution des règles sur le circuit professionnel. À l’approche de son premier match à Roland Garros, le Serbe s’est exprimé sur l’utilisation de la technologie pour remplacer progressivement les juges de ligne, un sujet qui fait débat dans le monde du tennis depuis plusieurs années. La question de l’intégration de la technologie dans le sport est plus que jamais d’actualité, notamment à l’occasion de ce tournoi prestigieux en France.

Le débat sur la suppression des juges de ligne

Lors de la conférence de presse précédant son match contre Mackenzie McDonald, Djokovic a été interrogé sur le rôle des juges de ligne, qui pourraient disparaître du circuit professionnel au profit de systèmes automatisés. Bien que Roland Garros continue d’employer des juges de ligne, cette année encore, le tournoi maintient cette tradition liée à la terre battue parisienne. Cependant, cette pratique pourrait évoluer dans un avenir proche, comme c’est déjà le cas dans d’autres compétitions majeures.

Le champion serbe, détenteur du record de titres en Grand Chelem, a exprimé son soutien à l’utilisation accrue de la technologie, soulignant ses nombreux avantages. Selon lui, elle offre une précision supérieure, permet de gagner du temps et réduit parfois le risque de collision entre joueurs et arbitres ou juges de ligne. Ces incidents, bien que rares, peuvent perturber le déroulement du match et la concentration des joueurs.

Les avantages de la technologie selon Novak Djokovic

Djokovic insiste sur l’efficacité et la précision que la technologie peut apporter au tennis. Il estime que, dans certains cas, l’œil humain ne peut pas toujours être fiable, notamment dans des situations d’angles difficiles ou lors de décisions rapides. La technologie, comme le système Hawk-Eye, déjà utilisé sur le circuit ATP et WTA, pourrait ainsi remplacer totalement ou partiellement les juges de ligne.

Il a déclaré : « Si je dois choisir entre les deux, je suis plus favorable à la technologie. Elle est plus précise, plus rapide, et cela peut réduire le nombre de personnes sur le terrain, ce qui est parfois bénéfique, surtout sur des terrains plus petits. »

Les enjeux liés au respect des traditions

Malgré son soutien à la technologie, Djokovic reconnaît que le tennis possède une forte dimension traditionnelle. Il a expliqué : « Je comprends ceux qui sont attachés à la présence des arbitres de ligne, qui font partie de notre culture depuis des décennies. » La transition vers une utilisation plus systématique de la technologie pourrait donc rencontrer des résistances, notamment auprès des puristes et des anciens joueurs.

Il a aussi souligné la difficulté d’introduire ces changements : « Il est difficile de faire évoluer certaines traditions, mais il faut aussi avancer avec son temps. »

Les perspectives pour Roland Garros et le futur du tennis

Alors que Roland Garros 2024 accueille encore cette année 320 juges de ligne, la question de leur avenir reste ouverte. La présence de ces officiels traditionnels, notamment sur la terre battue parisienne, illustre la volonté de préserver une certaine authenticité du tournoi. Toutefois, la tendance vers une automatisation totale semble inévitable à moyen ou long terme, avec l’objectif d’améliorer la justice sportive et l’expérience des spectateurs.

Pour l’instant, le débat continue, mais l’opinion de Djokovic montre que la majorité des acteurs du tennis s’oriente vers une intégration plus poussée de la technologie, tout en respectant les racines du sport.