Djokovic parle de son traumatisme à Melbourne après son expulsion
Novak Djokovic a exprimé son ressentiment persistant lorsqu’il se rend à Melbourne, trois ans après son expulsion d’Australie en raison des réglementations Covid-19. À l’approche de l’Open d’Australie, le joueur serbe partage son expérience traumatisante liée à cet événement marquant de sa carrière.
Un traumatisme encore présent
Djokovic, qui n’était pas vacciné contre le virus, a vu son visa annulé par le gouvernement australien pour des raisons de « santé et d’ordre public ». Il a été contraint de passer cinq jours dans un hôtel pour immigrants alors qu’il tentait, sans succès, de contester cette décision, finissant par quitter le pays et manquant ainsi l’Open d’Australie 2022.
Le retour à Melbourne
L’année suivante, avec l’assouplissement des restrictions sanitaires, Djokovic a fait son retour à Melbourne, où il a remporté pour la dixième fois le Grand Chelem. À l’approche du tournoi de cette année, il a confié que chaque fois qu’il passe par le contrôle des passeports, il ressent encore une certaine tension.
« Lors des dernières fois où je suis arrivé en Australie, en traversant le contrôle des passeports – j’ai un peu de traumatisme des trois dernières années », a-t-il déclaré au Herald Sun de Melbourne. « Il y a toujours des traces qui demeurent lorsque je passe le contrôle des passeports, en vérifiant si quelqu’un de la zone d’immigration s’approche. »
Les souvenirs d’une victoire émotionnelle
Malgré ces sentiments, Djokovic assure qu’il ne garde pas de rancune. « Je suis immédiatement revenu l’année suivante et j’ai gagné. Mes parents et toute mon équipe étaient là, et c’était en fait l’une des victoires les plus émouvantes que j’ai jamais eues, compte tenu de tout ce que j’avais traversé l’année précédente. »
Réactions politiques
Le Premier ministre de Victoria, Jacinta Allan, a affirmé qu’il était préférable de se concentrer sur le tournoi de cette année, soulignant que la responsabilité de l’octroi des visas incombe au gouvernement fédéral. « Covid a été difficile pour nous tous. Peu importe qui vous êtes et d’où vous venez, Covid ne faisait pas de discrimination », a-t-elle expliqué.
Le Premier ministre australien, Anthony Albanese, a critiqué la gestion de la situation par le précédent gouvernement, notamment la décision de refuser à Djokovic l’accès à un prêtre orthodoxe pendant les fêtes de Noël, célébrées le 7 janvier par de nombreux chrétiens orthodoxes. « Je pense que c’était quelque chose de difficile à justifier à ce moment-là », a-t-il ajouté.
Un objectif ambitieux
Novak Djokovic espère désormais remporter un 25e titre de Grand Chelem lors de l’Open d’Australie qui se déroule à Melbourne Park la semaine prochaine. Cette perspective d’exploit sportif pourrait bien faire oublier les tumultes du passé.