
Diomande : La défaite face à Fenerbahçe n’est pas la fin pour les Rangers
Diomande évoque l'atmosphère à Fenerbahçe et l'espoir de rebondir.
Mohamed Diomande peut témoigner de l’atmosphère électrisante du stade Sukru Saracoglu de Fenerbahçe lors des soirées européennes. Il a ressenti l’effervescence croissante aux alentours des heures précédant le coup d’envoi, puis a subi la pleine puissance de cette ambiance une fois sur le terrain. Il comprend pourquoi cette expérience a souvent laissé de nombreux joueurs désorientés au fil des années. Le milieu de terrain des Rangers a également le statut de survivant, ayant fait partie de l’équipe de Nordsjaelland qui, il y a deux ans, a perdu le match aller d’un barrage de la Ligue de Conférence là-bas 3-1 sans renoncer à l’espoir.
Une leçon apprise
Avec une petite lueur d’espoir, ils se sont regroupés et ont réalisé un exploit en revenant au Danemark une semaine plus tard. Un incroyable succès de 6-1 lors du match retour leur a permis de se qualifier au total et d’envoyer des ondes de choc à travers l’Europe. C’est une leçon que l’Ivoirien partagera avec ses coéquipiers de l’Ibrox alors qu’ils se préparent à affronter l’intensité à Istanbul. Gardez votre calme et restez dans le match. Croyez en vous pour terminer le travail à Glasgow.
Diomande garde un œil sur l’ancien ailier des Rangers, Ryan Kent, à Istanbul. Bien qu’il ait perdu lors du match aller, il a été partie prenante de l’équipe qui a bouleversé les Turcs avec un score de 6-1 à Farum. Diomande, tout sourire, discute avec son camarade milieu de terrain Raskin au stade Sukru Saracoglu.
Une expérience comparée à Ibrox
« Je pense que c’est une expérience similaire à Ibrox », déclare Diomande. « Ils seront debout, ils feront du bruit et ne seront pas assis. J’attends cela avec impatience. Nous avons perdu notre match, mais au retour nous les avons battus 6-1. C’était une revanche. Leur équipe a beaucoup d’expérience et essaiera de jouer au football, donc ils seront ouverts. »
« En y allant, nous allons tenter de gagner le match d’abord. Si nous ne le faisons pas, nous savons que nous aurons tout à jouer à notre retour à la maison. Ils ne vont pas défendre, ils veulent attaquer. Alors nous pourrons en profiter pour les contrer. »
Des défis à surmonter
Composer avec les Rangers cette saison n’a pas été de tout repos. Sur le plan national, sous Philippe Clement, l’équipe n’a pas réussi à prendre son envol. Incapables de dominer les matchs contre leurs rivaux de Premiership, ils ont régulièrement perdu des points quand les moments de magie individuelle se faisaient attendre. Une quête pour le titre ne s’est jamais véritablement concrétisée, la dernière lueur d’espoir de remporter un trophée s’étant éteinte en Coupe d’Écosse contre Queen’s Park.
Il n’y a probablement aucune raison logique expliquant pourquoi une équipe peu impressionnante trouve souvent son inspiration en Europe, mais elle parvient en effet à le faire. Suffisamment solide pour prendre un point contre l’Olympiakos et Tottenham, tout en poussant Manchester United jusqu’au bout, cette métamorphose est extraordinaire. Sous Clement, ils se sont non seulement qualifiés pour le tour à élimination directe, mais ont également mérité une place parmi les huit meilleures équipes.
Une pression bien vécue
Malgré une défaite cuisante à domicile contre Motherwell, il ne serait pas surprenant qu’ils se réveillent dans un environnement aussi bouillant que celui d’Istanbul. « C’est une grande expérience et ce que je veux atteindre en tant que joueur, c’est jouer dans ces grands stades, dit Diomande. J’adore la pression et je pense que je m’épanouis sous pression. Je pense que cela va être un cran au-dessus par rapport à l’Olympiakos et Old Trafford. Mais mes coéquipiers y sont habitués. C’est la même chose que lors des soirées européennes à Ibrox. »
« Nous devons juste traverser cette atmosphère et donner le meilleur de nous-mêmes. Évidemment, nous devons mieux commencer les matchs, a averti Diomande. Les deux derniers matchs, nous n’avons pas bien démarré. Nous avons bien réagi dans un match pour revenir et gagner, mais samedi nous n’avons pas fait le nécessaire. Nous sommes impatients pour ce match. Nous allons commencer pied au plancher et essayer de dominer dès la première minute. »
Affronter Mourinho
Le style de jeu plus ouvert des équipes européennes pourrait bénéficier à Clement. Toutefois, un Fenerbahçe dirigé par le précautionneux José Mourinho pourrait s’avérer un adversaire plus redoutable. Une chose est certaine : si les Rangers sont aussi apathiques qu’ils l’ont été dans leurs récents affrontements en championnat, ils s’attendent à une soirée très longue.
Diomande a de grandes attentes pour ce match et espère qu’il saura captiver l’attention du célèbre entraîneur. « J’ai beaucoup parlé avec Michael Essien qui m’a raconté des histoires sur lui et Mourinho, explique Diomande. Il aime les joueurs africains et les pousse. J’ai hâte de jouer contre son équipe. Mourinho est un bon coach et sur le terrain, ils ont de bons joueurs avec beaucoup d’expérience. »
« Mais nous ne regardons que nous-mêmes, pour dominer le jeu et gagner notre combat. Je crois en moi et je sais que je vais me surpasser. Ce sont les matchs que je voulais jouer et mes coéquipiers vont également tout faire pour dominer leurs adversaires directs. »
Une expérience enrichissante
Quelle que soit l’issue de cette semaine, Diomande est convaincu qu’il en sortira grandi grâce à cette expérience sous la direction de l’entraîneur intérimaire. « J’ai évidemment vu quelques extraits de lui et c’était un joueur incroyable. Je suis heureux qu’il puisse m’aider à atteindre mon plus haut potentiel et à aller là où je veux être. Il a joué beaucoup de matchs pour les Rangers et c’était un bon milieu de terrain. Maintenant qu’il est mon entraîneur, je suis content qu’il puisse m’aider à réaliser mon potentiel. »