France
Didier Deschamps exprime une perception critique de la France face à l’étranger
Ce jeudi 5 juin 2025, l’équipe de France de football s’apprête à défier l’Espagne en demi-finale de la Ligue des Nations. Une rencontre cruciale où la victoire est impérative pour continuer l’aventure. Alors que le match s’annonce intense, l’ancien international Johan Micoud, analyste pour *L’Équipe*, a souligné l’importance de cet affrontement, évoquant notamment l’évolution de certains joueurs français et la différence de niveau entre les deux équipes.
Une confrontation sous haute tension
Les Bleus disposent de talents et de ressources indéniables, mais selon Micoud, la force collective de l’Espagne demeure supérieure. « S’il y a toujours une différence d’écart entre les deux sélections depuis leur dernière confrontation, c’est notamment dû à l’évolution de joueurs comme Ousmane Dembélé, Désiré Doué ou Michael Olise, qui commencent à s’imposer en Équipe de France. Cependant, l’Espagne reste encore plus forte collectivement », explique-t-il.
Malgré de belles individualités françaises, le collectif doit gagner en cohésion. « Sur le plan individuel, on a progressé, mais en termes de synergie collective, il y a encore du chemin à faire. Les Espagnols, eux, ont une densité de talent qui leur donne un avantage certain », ajoute-t-il.
Le regard de Didier Deschamps sur la reconnaissance à l’étranger
De son côté, Didier Deschamps, le sélectionneur de l’équipe de France, affiche une confiance tranquille avant ce rendez-vous. À l’approche de la fin de son mandat, il a confié ses intentions concernant son avenir professionnel, affirmant ne pas fermer la porte à aucune possibilité, que ce soit en France ou à l’étranger. « Je ne sais pas encore ce que je ferai, ni où, mais je suis libre de choisir. Je veux simplement continuer à évoluer », a-t-il déclaré au *Figaro*.
Ce qui distingue particulièrement Deschamps, c’est sa vision lucide sur la perception qu’ont les autres pays de la France. Il confie : « J’aime parler italien ou espagnol dès que je peux. J’apprécie l’Italie, mais je ne suis pas en lutte pour obtenir plus de reconnaissance en France. La vérité, c’est que la reconnaissance à l’étranger est souvent plus importante que dans mon propre pays. »
Une mentalité différente face à la critique
Le sélectionneur souligne aussi une différence culturelle majeure : « La presse étrangère ne tourne pas autour du pot. Si tu gagnes, on te félicite. Si tu ne fais pas le poids, tu te fais dégommer, c’est aussi simple que ça. En France, il y a toujours ce fameux « mais » ou cette nuance négative. C’est une particularité de notre culture, que je revendique fièrement. »
Il espère que les Français sauront privilégier le positif plutôt que de se focaliser sur le négatif. « Dans tous les domaines, il faut s’inspirer de ceux qui réussissent, plutôt que de chercher la petite bête. La presse étrangère peut parfois être très virulente, mais ils aimeraient voir les résultats de la France, tout comme nous, on devrait en tirer profit », confie-t-il.
En définitive, Didier Deschamps souhaite que la mentalité française évolue vers une attitude plus ouverte et plus positive face à la réussite. La reconnaissance à l’étranger, selon lui, ne doit pas être négligée, et il invite à une réflexion collective sur cette différence de perception qui peut parfois peser sur le moral et la dynamique de l’équipe nationale.
